Hervé Huttel, les années vertes

Après plus d’une décennie à Gries, Hervé Huttel continue de faire trembler les paniers (et ses adversaires) du côté de Niederschaeffolsheim.

Son club de cœur. Voilà comment Hervé, ancien joueur du BCGO, définit sa relation avec l’équipe griesoise. Il faut dire que leur histoire a commencé tôt, très tôt. Dès 3 ans et demi, Hervé foule le parquet de la salle du Nord-Alsace, « pour suivre mon grand frère ». On le croit, même si sa passion pour le basket n’aura besoin de personne pour s’installer en lui. Le football ? « non, même si j’ai hésité. Il faut dire qu’il n’y a pas la même structure pour les deux sports ».

Jusqu’en poussins, Hervé grandit avec le BCGO, avant d’aller tester d’autres parquets. Notamment ceux de l’AUS, pendant deux ans, puis de l’ES quatre années, « pour jouer en minimes et cadets France ». Un départ qui en fait s’interroger certains, « c’était un peu compliqué. Certains n’ont pas compris pourquoi, avec mon frère, nous étions partis. Mais c’est ainsi » et lui permet de découvrir le niveau national. Et ce, avant de le découvrir avec son « club de cœur », où il revient en 2002. Un retour qui a dû forcément lui rappeler quelques souvenirs : « En rentrant dans la salle, cela m’a fait un peu bizarre, je l’avoue. Six ans s’étaient passés et je n’étais pas revenu ».

L’équipe 2 avant la Nationale 2

Cette fois, il est bien là et pour de longues années, même si lui ne le sait pas encore vraiment : « je suis revenu pour jouer avec l’équipe 2. Je pouvais également m’entraîner avec le groupe de Nationale 2. J’étais heureux de rentrer à la maison. Puis la N2 à l’époque, c’était le niveau maximum où l’on pouvait jouer dans le département ». Son premier match en « une », il s’en souvient encore : « C’était en coupe du Crédit Mutuel. J’intégrais la une au départ pour ce type de rencontres, tout en jouant en deux aussi. Une fois, j’ai même enchaîné deux rencontres dans la même soirée. Après le premier à Gries, j’ai pris ma voiture pour Schirrhein. Je me suis changé dans la voiture et j’étais prêt pour la deuxième mi-temps ». Et la troisième aussi, à coup sûr.

Ses quatorze années en équipe une sont passées vite, à y repenser aujourd’hui, mais des rencontres ont laissé de merveilleux souvenirs à Hervé : « C’est vrai, j’en ai beaucoup. Et souvent, ils sont liés à la coupe de France. Bercy, 2007, quand nous avons gagné la finale. C’était hallucinant, 10 bus avaient fait le déplacement. Au final, peu de monde a joué et gagné là-bas. Cela en fait le plus beau de mes souvenirs ».

Contré par Nando De Colo

Derrière, Hervé évoque dans ses épopées en Coupe de France la victoire contre Saint-Etienne, alors en Pro B, ou la réception de Cholet, emmené par Erman Kunter et Nando De Colo, « qui m’avait contré d’ailleurs, je m’en souviens. Mais si lui s’en rappelle, je ne pense pas (rires) ». Et pour finir, « la montée en Nationale 1. Nous étions ultra-dominants sur la saison et fêter la montée à domicile, c’était génial. Là, nous avions vraiment une grosse équipe ». Comme il en a souvent connu au BCGO : « c’était une de nos forces toutes ces années. Il y avait un vrai noyau dur, qui ne bougeait pas, avec Nico Baechtel, Maxime Laforce, Gilles Lazarus, Younes Aït Tabassir ou encore Michel Villemin. Tout n’était pas remis à zéro tous les ans ».

De temps en temps, ces « anciennes » gloires se retrouvent, en profitent pour bavarder autour d’un match du BCGO, ou plutôt de l’ASA : « L’alliance ? J’ai été un peu surpris au début. Souffel’, c’était toujours le derby, l’équipe à battre. Mais les dirigeants ont pesé le pour et le contre et ont pris la décision qu’il fallait. Et pour une première saison, elle a été plutôt réussie ».

Coach un jour ?

Malgré 14 ans de Nationale 2 au compteur, Hervé n’a jamais pu goûter au niveau supérieur. Toucher du doigt le professionnalisme, son rêve, aurait été une belle façon de clore cette belle et grande boucle, « malheureusement, cela ne s’est pas fait. Je pense que j’aurais pu aider l’équipe, au moins une année, mais voilà, c’est ainsi ».

Après cela, Hervé joue encore 18 mois pour les verts, avant de s’en aller vers Niederschaeffolsheim, où il évolue toujours à ce jour : « je ne me voyais pas arrêter après cela. SI je ne courais plus vraiment après la compétition , je souhaitais retrouver cette bonne ambiance, cette convivialité qui nous avait poussé toutes ces années à Gries. Alors quand on m’a proposé de rejoindre Nieder’, j’ai dit ok ». Avec l’ambition, à terme, d’aller coacher : « pour l’instant, ce n’est pas le cas. Mais je sais qu’un jour, je serai sur un banc ». Et pourquoi pas du côté de Gries où un certain Maé tente de marcher sur les pas de son père.

Photo : Document remis

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