Fred Demontoux et Lutterbach, « on ne se fixera pas de limite de classement »

Avec Lutterbach, l’ancien joueur de Pro B démarre sa deuxième année en prénationale.

Cette saison a marqué un petit évènement dans la carrière basket de Fred Demontoux. Depuis ses débuts dans le monde de la balle orange, « lorsque j’étais en CM1 », l’ancien joueur de Rueil ou Chalons n’a pas pris part à un championnat (complet) en tant que joueur : « je jouais encore à Richwiller mais cette année, pour la première fois, je n’ai pas pris de licence ». Chaque belle chose a une fin mais cela ne l’empêchera pas d’être toujours aux bords des terrains alsaciens.

L’an passé, l’ABC a obtenu un maintien plutôt tranquille, malgré un début de saison qui aurait pu pousser vers moins d’optimisme : « très tôt, nous avons perdu nos deux meneurs. J’avais beaucoup misé sur eux et leurs absences nous ont affaibli. Nous avons dû composer avec un effectif très jeune, six joueurs étant nés après 2001 ». Cette jeunesse s’est pourtant montrée très vite prête au grand bain de la prénationale : « ils ont fait le grand saut plus rapidement que prévu et finalement, le résultat est plutôt satisfaisant. Le maintien a été acquis plutôt tranquillement et bien que les meilleures équipes nous étaient supérieures, nous avons tout de même pu faire de bons matchs contre eux ».

« Un championnat 2022/2023 plus dense »

La saison prochaine, le coach haut-rhinois s’attend à une compétition bien plus dense : « cette année, nous avons très vite pu voir qui allait se battre pour le maintien. Cela faisait trois ans que nous affrontions les mêmes équipes. Physiquement et au niveau de l’expérience, c’était compliqué pour certaines formations. Par contre, cette saison, il est difficile de se prononcer. Il y a plus d’interrogations à ce niveau-là. Weitbruch, la SIG, ou des équipes comme Geispo’, Schirrhein et Saint-Jo’ seront toujours difficiles à jouer. Pour les autres, ce sera très serré et c’est difficile de se projeter ».

Pour sa part, Lutterbach vise encore le maintien dans l’élite régionale : « C’est toujours notre objectif premier. Et ce n’est pas manquer d’ambition que de dire cela. Nous voulons juste éviter les deux ou trois dernières places, sans se fixer une limite en termes de classement ». Pour cela, il s’appuiera sur un groupe qui va peu bouger durant l’intersaison. Si les deux meneurs blessés (Pierre Thierry et Baptiste Steinmetz) manqueront ou pourraient manquer une partie de ce nouvel exercice, le secteur intérieur de l’ABC restera très fort : « Avec trois postes 4 et trois postes 5, ce secteur restera intéressant. Il va nous amener des points. J’essaie d’amener un basket structuré, avec des systèmes et plusieurs phases offensives et défensives. Puis, comme cette année, la défense sera aussi importante ».

Un groupe jeune et « qui vit bien »

Côté arrivées, Robin Meister, « un meneur rapide et plutôt bon gestionnaire malgré son jeune âge », Corentin Grillo, « un ailier qui va vite et nous apportera du scoring » et deux jeunes U17 qui montent viendront compléter l’effectif. De la jeunesse donc qui prend du plaisir à jouer ensemble : « C’est un élément important pour nous. Il y a beaucoup de jeunes mais tout le monde s’entend bien et partage du temps ensemble en dehors du basket ».

Avec un mentor qui a connu la Pro B et même des joutes européennes avec Dijon, cela pourrait être un bon mélange pour le club haut-rhinois : « Je ne sais pas si mon passé joue en notre faveur ou pas. Pour ceux qui sont nés après 2000, pas sûr qu’ils soient au courant de mon historique professionnel (rires). J’essaie d’avoir un comportement propre avec eux, d’être franc, pour que chaque recrue sache clairement ce qu’elle trouvera chez nous ».

Riche passé et … riche futur ?

Durant son parcours de joueur, Fred est passé par Dijon notamment. C’est là qu’il a pu débuter dans le monde professionnel … et connaître un de ses meilleurs souvenirs : « J’étais espoir et complétais le groupe professionnel. Nous avons joué à Istanbul, contre le Fenerbahce. En arrivant à la salle, de l‘extérieur, nous entendions déjà les supporters chanter et faire du bruit. C’était deux heures avant le début de la rencontre et nous nous attendions à voir un match se disputer en entrant dans la salle. Mais non, c’était déjà les supporters en train de chanter. C’était fou ».

Une expérience qu’il a déjà dû raconter à sa fille, Kimsy, qui vient de disputer ses premières finales LFB avec l’ASVEL. Malgré la défaite, le papa salue le parcours réalisé jusque-là par sa fille : « je suis content pour elle car elle a beaucoup travaillé pour cela. Elle est partie tôt vers le pôle espoirs et le centre de formation, sans que je la pousse. C’est son choix et aujourd’hui, elle mérite ce qui lui arrive car elle s’en est donnée les moyens ».

Pour en revenir à la prénationale, Fred ajoute un point. En fin de championnat, il aime se réunir avec ses joueurs avec une question principale à l’ordre du jour, « sommes-nous bien à notre place ? ». Pour cette saison, leur réponse est oui et pour la prochaine, la réponse espérée est toute connue.

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