Racing Club de Strasbourg Basket, un retour au premier plan
A compter de la saison prochaine, un nouveau club fera son retour sur les parquets alsaciens, le Racing Club de Strasbourg Basket.
Le Racing Club de Strasbourg est un nom qui parle aujourd’hui. Dans le foot, principalement. Pourtant, voilà encore une petite décennie, ce nom résonnait aussi souvent dans le basket alsacien. De ce passé, un groupe d’anciens joueurs et de passionés, mené par Mehdi Foul, a choisi de redonner ses lettres de noblesse au club : « Durant ma carrière, je suivais le Racing de loin. Je connaissais les coachs, Abdel ou Atakan par exemple, mais je n’avais pas une proximité plus forte que cela. J’étais un sympathisant, qui suivait les résultats, mais pas impliqué dans la vie du club ». Du moins, pas encore.
Une première fin compliquée
Ce renouveau est donc parti de l’initiative d’un ancien joueur de la section masculine : « Nasser Khammar avait dans l’idée de voir comment réactiver la section ». Le premier mariage avec l’omnisports s’est fini dans la douleur, « ce fut un divorce compliqué. Il n’y avait donc que très peu de chance que cela puisse réellement repartir ». Une chance sur cent, selon Mehdi.
Pour cela, il fallait donc retravailler le sujet et proposer un vrai business plan au RCS Omnisports et surtout convaincre de la pertinence du projet. L’objectif étant alors de ne pas, ou plus, se tromper : « Après la COVID, Nasser m’avait parlé du projet. Il a fédéré quelques personnes autour de lui , s’est ensuite appuyé sur mon expérience sportive et mes conseils pour voir s’il y avait possibilité de présenter un schéma cohérent. A l’omnisports, peu de personnes étaient convaincues de relancer la machine du basket. Proposer quelque chose de réaliste, viable et juste était donc très important. Nous avons pu trouver quelques soutiens au niveau du bureau de l’omnisports, à leur tête Samuel Guillemin ».
Un point important sur lequel Mehdi et son compères se basent est le fort potentiel d’enfants intéressés par le basket : « Il y a un engouement des enfants, mais aussi des parents au niveau du quartier de la Meinau. C’était essentiel pour que le projet soit viable. Ce potentiel a rapidement été repéré et de là, nous avons pu commencer à travailler plus sereinement. Nous avons mené plusieurs études pour vérifier le positionnement du basket, du racing ou encore de l’histoire du club pour nous assurer que notre vision était cohérente et confirmer notre sentiment de départ ».
Projet féminin et de formation
Dans le monde de la balle orange, ce retour a, si ce n’est surpris, majoritairement ravis : « Des proches, comme Alain Oppitz, ont tous été positifs à ce sujet. Maintenant, j’espère pouvoir surfer sur cette vague pour tenter de réunir des anciens du club, enfin, surtout des anciennes car c’est avant tout un projet féminin. Elles, et ils, pourraient nous apporter ce petit clin d’œil au beau passé du club ». Pour Mehdi, l’association se veut « ouverte aux anciens adhérents et licenciés. Nous espérons vraiment un retour des enfants du club. S’ils sont motivés à venir partager leur expérience aux plus jeunes, j’en, et nous, en serions plus que ravis. Cela permettrait au club de grandir encore plus vite ».
Si revoir certaines glorieuses figures du côté des gymnases de la Canardière ou Jean-Nicolas Muller n’est pas encore d’actualité, Mehdi et son équipe ont dû initier bon nombre d’autres projets pour redonner vie au club : « Certains avancent, d’autres moins. Il faut d’abord régler les problèmes de disponibilités. Le potentiel étant important, la communication au niveau des jeunes n’est pour l’heure pas notre priorité. Mais ceux qui viendront, nous devons les accueillir et les encadrer de bonne manière. Nous sommes en train de valider les créneaux avec la ville, qui n’a jamais fermé la porte. Bien au contraire. Seulement, la pression sur les créneaux, à cause du nombre important d’associations sportives ou les rénovations en cours, fait que c’est toujours un point délicat. Les cœurs du projet seront l’école de basket, le pôle de formation et le renforcement de la filiale féminine. Ce sont nos priorités, des U7 aux U13 puis les féminines. Pour les coachs, quelques contacts ont déjà été établis. Ce sera finalisé quand nous aurons les créneaux ».
La marque Racing et des voisins « de luxe »
En attendant, Mehdi peut compter sur un allié de poids pour préparer sa prochaine saison, le nom « Racing ». Et au vu de la saison réalisée par les footballeurs, celui-ci devrait encore gagner en visibilité les prochains mois : « Le nom Racing, c’est un argument qui fait mouche. Il y a en tout huit disciplines et nous pouvons tirer parti de cette notoriété. Avec les sponsors, c’est un plus. Grâce à cela, nous avons déjà une belle visibilité ».
Le Racing ne sera pas non plus « seul » sur son secteur. La SIG, Geispo’ ou encore l’Electricité de Strasbourg sont proches géographiquement : « Il y a ces clubs, mais le Neuhof, le Neudorf et la Meinau, rien qu’eux, c’est très vaste. Nous n’avons pas encore travaillé sur d’éventuels rapprochements avec ces clubs, mais je ne ferme aucune porte. Nous essaierons déjà de bien faire avec les jeunes qui seront chez nous. L’engouement pour le basket, le club, devra aller bien au-delà du sportif. Le social et le sociétal seront tout aussi importants pour faire évoluer les mentalités ».
Quant à la suite, une première année réussie serait « de voir nos enfants sur les plateaux avec le maillot du Racing ». Nul doute que d’avoir le Racing Basket présent sur ces manifestations serait une étape qui donnera du sens à ce beau projet.


