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Damien Thibedore, capitaine toujours fringant

Depuis 7 ans maintenant, Damien Thibedore porte haut les couleurs de Pfastatt et Mulhouse, que ce soit en N3, N2 ou même en prénational.

Le chemin qui a mené Damien vers Pfastatt, puis Mulhouse, n’a pas été tout rose. Ni tout simple. Ni même prévu au départ, tant le basket a mis du temps à arriver dans sa vie : « j’ai commencé un petit peu par hasard et sur le tard. Je devais avoir 12 ans. J’étais un peu touche à tout, je suis passé du tennis, au foot avant finalement d’accrocher au basket ». Pour ne plus jamais lâcher cette précieuse balle orange.

C’est dans le club de sa ville natale, Evreux, qu’il débute. Des Benjamins, aux espoirs Pro B, avec même deux entrées en jeu dans l’antichambre de l’élite française : « Toutes ces années, je les ai passées avec le même entraîneur, Bruno Chatiron ». S’il évolue ensuite en Nationale 3 lorsque le championnat Espoirs Pro B est arrêté, il poursuit sa carrière entre Caen, Cherbourg, Autun, Andrézieux et Pfastatt, avant Mulhouse.

Une carrière construite en N2

Sa carrière, il l’a construite principalement en Nationale 2, avec quelques passages en N3, et sans regret de n’avoir pu poursuivre dans le monde professionnel : « je suis content de mon parcours en N2. Je ne courais pas à tout prix après une place en N1, Pro B ou autre. Avoir ce statut, mais ne jouer que 3 minutes par match, n’était pas dans mes plans ».

Et ce, même lorsqu’il redescend encore d’un cran, en prénational, avec Pfastatt : « A ce moment-là, mon objectif était de remonter tout de suite. J’ai joué principalement en N2 alors en prénat’, je me disais que je n’avais rien à faire ici. J’étais exigeant envers moi, envers les autres. Mais au fur et à mesure que la saison avançait, que je m’intéressais à mes coéquipiers, je me suis rendu compte que nous n’avions pas la même discipline. Pour eux, c’était plus du plaisir, le basket n’était pas leur priorité. J’ai donc dû changer d’état d’esprit, sans toutefois oublier le plus important lorsqu’on rentrait sur un terrain, la gagne ».

Au cœur de la jeunesse à Mulhouse

Aujourd’hui, Damien a retrouvé les chemins vers la Nationale 3. Et peut-être même plus haut, si son équipe continue à performer comme elle le fait depuis le début de la saison, avec 9 victoires en 11 rencontres. Un très bon bilan, quelque peu noirci par la dernière sortie du MPBA à Schaeffersheim (défaite 73-70) : « Cette défaite laisse un goût amer. Pour ma part, je n’ai pas joué. Être en civil, à côté du banc sans pouvoir faire quelque chose, c’est difficile quand tu vois ton équipe dominée. Ce revers risque en plus de compter en fin de saison, au moment du décompte final. Mais il doit nous faire comprendre qu’un match, quel que soit le classement, n’est jamais gagné d’avance ».

L’exemple de la rencontre aller face à la SIG peut également témoigner en ce sens. Si les Haut-Rhinois s’en sont finalement sortis (succès 85 à 62), ils n’en menaient pas large à la pause. Un moment où Damien, en tant que capitaine, a dû sérieusement hausser le ton : « Nous avons montré deux visages lors de ce match. Le premier, nous nous sommes fait marcher dessus. A la mi-temps, j’ai gueulé, assez fort même et l’équipe a montré une toute autre envie après la pause. C’était mieux ».

Un rôle de gardien du vestiaire que Damien endosse sans soucis, en relais de son entraîneur Laurent Minnig : « Nous travaillons ensemble depuis cinq ans maintenant et nous nous connaissons bien. Nous nous faisons confiance et savons quand il faut intervenir. Je sais rester à ma place quand il le faut et parler quand il y en a le besoin. Parfois, je sais que je n’utilise pas forcément la bonne forme pour parler aux gens, mais cela fonctionne. Puis il ne faut pas oublier le résultat final, ce que l’on veut tous, la victoire ».

Responsable de l’école de Basket à Mulhouse

Malgré tout, les Mulhouse l’ont déjà montré cette saison, ils savent gagner des matchs. La jeunesse du groupe est un atout, selon Damien, « comparé à une Nationale 3 avec des effectifs plutôt vieillissants ». Et en poursuivant ainsi, l’objectif initial du club pourrait bien être revu à la hausse : « La Nationale 2 est devenue un objectif, mais ce n’était pas forcément celui à la base. L’effectif est de qualité, avec 13 joueurs qui peuvent chacun apporter des choses positives sur le terrain ».

Quant à Damien, l’envie de fouler les parquets encore quelques années est toujours présente : « j’ai encore de belles années devant moi. Je vais essayer de continuer à jouer le plus longtemps possible. Ensuite, nous verrons. J’entraîne actuellement des catégories jeunes, de U7 à U11. Cela me plaît mais dire si je me lancerai dans du coaching après ma carrière, c’est bien trop tôt ». Après tout, ce n’est pas encore le temps, ou l’heure, pour lui de raccrocher les baskets.

Crédit photo : MPBA / Sébastien