Manon Von Banck, jeunesse à la mène
Depuis quelques années maintenant, Manon Von Banck mène, de front avec ses études, l’équipe de la SIG en NF3.
Une formule chimique des plus simples. Prenez un père basketteur, passé par la NM2, une mère basketteuse, passée par la LF2 et la LFB (anciennement N1) et vous obtenez une fille … basketteuse. Logique implacable avec toutefois quelques exceptions, « mon frère ne joue pas du tout au basket. Il garde malgré tout la balle en mains puisqu’il évolue au pôle espoirs handball ». Voici, d’une manière très simple, l’environnement dans lequel Manon a grandi.
Très jeune, elle se retrouve vite propulsée sur les terrains de basket. Que ce soit avec papa ou maman, qu’elle suivait partout : « j’étais toujours avec lors des déplacements en bus ». Faire rebondir la balle orange un peu partout, dans les salles ou à la maison, devient donc rapidement son passe-temps favori et aucune autre discipline n’arrive, à ce moment-là, à lui voler la vedette : « J’ai essayé la danse mais après un seul cours, j’ai vite compris que ce ne serait pas pour moi. Je voulais m’amuser en dansant, mais les cours étaient sérieux. Pour le basket, c’était un peu pareil. Plus jeune, je voyais cela comme un plaisir, c’était le plus important. Ce n’est qu’avec les années que je suis devenue de plus en plus exigeante, que je voulais jouer pour gagner et être la meilleure ».
De Wihr à Strasbourg
Jeune et avec du caractère, c’est à Wihr qu’elle débute officiellement dans ce sport. Plus tard, le club haut-rhinois se retrouve au sein de l’union avec Mulhouse et Wittenheim. Elle découvre les joutes du championnat de France avant d’endosser, pour la première fois, le rôle de meneuse en NF3 avec Wihr. A seulement 17 ans. La suite la pousse vers Mulhouse pour rejoindre les Panthères en NF2. Une petite saison, demi-saison, saison incomplète, appelez-la comme vous voulez, mais Manon se retrouve une nouvelle fois à devoir plier bagages, cette fois-ci vers le Bas-Rhin et la SIG.
Un choix dicté en grande partie par ses études en architecture qu’elle poursuit dans la capitale alsacienne : « évoluer à ce niveau, NF2 ou NF3, cela entraîne déjà beaucoup d’exigences. Faire les allers-retours quasiment quotidiennement, avec les études, les entraînements, c’était trop compliqué. Le choix de jouer à Strasbourg était donc le plus logique pour moi ». La raison et les études l’ont donc, à juste titre, emporté et ce choix lui permet de toujours faire partie d’un groupe présent dans le monde national. L’option d’arrêter le basket, ne serait-ce qu’un certain laps de temps, n’apparaît pas : « Je n’envisage pas d’arrêter le basket. J’ai toujours évolué dans ce double cursus et j’aimerais pouvoir continuer dans cette voie. Maintenant, avec les études, je ne sais pas où cela me mènera. Un jour, peut-être que la question se posera. Mais pour l’heure, ce n’est pas une option envisageable ».
Les études avant tout, ou presque…
Les études ou une carrière dans le basket ? « Plus petite, c’était un rêve pour faire comme mes parents, suivre leurs traces en quelques sortes. Maintenant, en connaissant le monde du basket de l’intérieur, je ne suis pas sûr de vouloir en faire mon métier, ni même de ne pouvoir vivre que de cela. Le risque avec une blessure par exemple est trop grand ». L’envie par contre, d’aller goûter un jour à un niveau plus élevé, reste malgré tout présente : « J’ai toujours envie d’aller le plus haut possible et c’est un objectif bien entendu. Cependant, avec les études, cela peut être compliqué. Je fais de mon mieux pour que les deux fonctionnent. J’accorde beaucoup d’importance à ma réussite scolaire. Après mon Master, il me restera encore quelques années pour jouer et m’occuper de tout ça ».
Et pourquoi pas, à la SIG : « oui, ce serait sympa. C’est le club phare de la région et je suis très attachée à l’Alsace. Ce serait une belle chose de faire partie de cette aventure, d’intégrer un jour l’équipe de Ligue 2 et d’y avoir des minutes ». En attendant, Manon poursuit sa formation avec l’équipe de NF3, coachée par Anthony Chognard. Aujourd’hui quatrième au classement après une phase aller conclue avec un bilan de 7 victoires pour 4 défaites, elle garde en travers de la gorge certains revers de cet automne : « oui, il y en a où, si l’on avait été à notre meilleur niveau, nous aurions dû les gagner. Disons qu’il y aura quelques revanches à prendre lors des matchs retours ».
Objectif Top 3
L’objectif principal est selon elle atteint : « nous voulions être dans le haut de classement. C’est ce que nous nous sommes fixés en début de saison. Dans les faits, c’est une belle chose mais qu’il n’a pas été simple de l’atteindre. Nous ne nous entraînons pas toujours avec le même groupe, entre les filles qui complètent la LF2 et celles de prénat’ qui nous rejoignent. Nous n’avons pas toujours eu le même effectif pour travailler ensemble donc au final, c’est une belle chose d’être là aujourd’hui ».
Pour la suite, Manon sait également que son équipe devra continuer à apprendre : « nous sommes un groupe très, très jeune. Si d’un côté, on pose beaucoup de problèmes aux autres équipes par notre envie d’aller de l’avant et notre jeu rapide, nous devons encore apprendre à mieux nous trouver en attaque et à rester soudées pendant 40 minutes. C’est ainsi que l’on pourra créer d’autres exploits face équipes de tête ». Car selon elle, « nous pouvons rivaliser avec toutes les équipes de la poule, hormis Chenôve peut-être. En continuant à travailler et en restant sérieuses, nous pouvons finir sur le podium ».
Cet adversaire présente à ce jour le bilan parfait dans le poule avec 11 victoires en 11 matchs. Il s’avèrera difficile de le rattraper mais Manon et ses copines de la SIG vont tout faire pour rendre cette deuxième partie de saison, la plus parfaite possible.


