Matthieu Spitz, l’esprit Holtzheim
Capitaine d’Holtzheim et au club depuis plusieurs années, Matthieu Spitz incarne bien l’esprit de la Vogesia.
Depuis combien de temps joue-t-il à la Vogesia Holtzheim ? « De suite, difficile de répondre. Il faut vraiment que je me pose pour répondre à cela (rires)». Alors, parmi les choses connues de son parcours du côté de la Bruche, on peut préciser que Matthieu a joué en Nationale 3, « de belles années », la Nationale 2 depuis 2017/2018 et est aujourd’hui le plus ancien de l’effectif. Pas en âge mais en termes de longévité, ce qui en fait le capitaine logique.
Une belle aventure, tout comme celle qui lie Matthieu au basket depuis tout petit. Sportif dans l’âme, il s’est essayé à différentes pratiques plus jeune : « J’ai commencé par beaucoup de sports avec mon voisin. Il a le même âge que moi et nos parents nous ont fait démarré le sport ensemble ». Gym, poney, tennis ou encore tennis de table passent, mais c’est le basket qui emporte finalement le plus de suffrages : « J’ai hésité avec le tennis mais le côté collectif du basket m’attirait plus ».
Le bon choix certainement, « même si je me débrouillais bien au tennis ». Les étapes s’enchaînent et Matthieu prend la direction du pôle espoirs lorsqu’il entre en quatrième. Ce n’était dès lors plus possible de se lancer dans un deuxième sport. Le rythme (deux entraînements journaliers) devient lourd mais le jeune collégien trouve les ressources pour s’en tirer et garder à l’esprit le plus important, les études : « je ne voulais pas lâcher les études, quoi qu’il arrive. C’était vraiment très important pour moi ».
Passé par le centre de formation de la SIG Strasbourg
Et ce, même lorsque vient le moment d’intégrer le centre de formation de la SIG Strasbourg : « si la porte s’était ouverte pour, un jour, passer professionnel, j’aurais bien entendu essayer de la saisir. Mais mon objectif premier restait bien les études. J’étais malgré tout content d’évoluer à un tel niveau et de vivre d’une de mes passions ». C’est d’ailleurs lors de cette période de sa vie qu’il comprend que son futur métier sera toujours en lien avec le sport : « L’envie de devenir kiné et ostéopathe est intervenue quand j’étais en seconde. Ce domaine m’a très vite inspiré et j’ai voulu me lancer dans cette voie ».
Durant trois saisons, Matthieu foule donc les parquets du Rhénus. Avant de s’en aller vers un autre club, le WOSB, et le monde sénior. Avec le club entraîné par Thierry Boess – son ancien entraîneur avec les cadets de la SIG Strasbourg -, il découvre la Nationale 2. Le WOSB vient de monter et pendant trois saisons, Matthieu évolue donc à ce niveau : « Passer dans le monde sénior demande une certaine adaptation. Finalement, cela a été trois années intéressantes. Il y avait une belle alchimie dans l’équipe, entre jeunes et moins jeunes. J’y ai notamment découvert la pression inhérente à ce niveau. En espoirs, l’important n’est pas forcément le résultat du match mais plus la progression et la formation. Alors qu’en Nationale 2, tu dois gagner pour te maintenir en fin de saison ».
En sus, il démarre sa nouvelle vie professionnelle en parallèle du basket, avec un rythme plus allégé que lors des années précédentes : «Nous avions trois entraînements et un match. C’était toujours lourd, mais j’avais tout de même deux jours de libre durant la semaine. Dans un certain sens, cela m’allait mieux ». Après trois ans à Otterswiller, Matthieu décide malgré tout de redescendre d’un niveau et rejoint Holtzheim. Un choix dicté en rapport avec sa vie personnelle : « je souhaitais encore me rapprocher de chez moi et de mon travail. Depuis que je suis arrivé ici, le club me fait confiance et c’est très plaisant. Je m’y sens bien et cela s’est encore vu cet été. Je souhaitais me mettre un peu en retrait et le club a bien pris cette décision en adaptant mon planning en fonction de mes besoins ».
7 victoires – 5 défaites à la trêve
Capitaine de l’équipe de Nationale 2, Matthieu reste malgré tout important dans la bonne vie journalière du groupe. Une formation qui vit d’ailleurs bien, sûr et en dehors du terrain. Au niveau des résultats, la donne est plus mitigée même si les dernières sorties de la Vogesia laissent place à l’optimisme : « On s’en sort bien au vu des derniers matchs. Nous avons connu des soucis de blessures, de septembre jusqu’à mi-novembre. Nous avons dû bricoler avec des joueurs qui ne jouaient pas forcément à leur poste et des aides de l’équipe 2. On a ouvert notre compteur à l’extérieur et finalement, le bilan final affiché est correct, même si on espérait un peu mieux ».
En parlant de bilan, Matthieu ajoute : « il y a une bonne alchimie dans l’équipe, qui est assez jeune. Tout le monde est bien intégré. Sur le terrain, c’est plutôt bien offensivement, la balle vit bien, surtout à domicile. Il faut désormais qu’on arrive à passer un cap défensivement, c’est ce qui nous permettra de gagner à l’extérieur. Cela s’est vu à Joeuf avec seulement 60 points encaissés. Les rencontres précédentes, c’était toujours minimum 80 points encaissés. Puis, lorsque l’équipe est dans le dur, il faut savoir rester soudés tous ensemble et avoir une réponse collective. A domicile, c’était le cas, nous avions réagi en équipe et cela s’est traduit en une série de victoires ».
A 30 ans passés, il lui reste encore de belles années devant lui sur les parquets. Avec une petite reconversion en vue ? « C’est une bonne question. Pour le moment je ne me suis pas encore penché pour la suite. Je ne pense qu’à jouer, c’est ce qui me plaît. Mais ça reste à étudier si un jour il y a des propositions ». Finalement, la question de savoir quand Matthieu a débuté à Holtzheim n’a pas été répondue. Mais la plus importante n’est-elle pas de savoir jusqu’à quand il portera le maillot bleu et blanc holtzheimois ?


