Lucas Diemer, du blanc après le bleu
Après avoir porté les couleurs du WOSB durant deux saisons, Lucas Diemer a rejoint la Vogesia Holtzheim cet été. Il vivra son premier derby côté bruchois ce samedi.
Cette date du derby, il l’avait sans doute cochée. Absent depuis plusieurs semaines, la faute à une blessure à la hanche, Lucas Diemer devrait bien être présent ce samedi soir pour affronter son ancien club. Passé par Vendenheim, où il a démarré le basket après avoir suivi ses parents de nombreuses heures dans les salles, sa formation a été rythmée par ces derbys. A Gries, il en a connu également, des minimes jusqu’à l’équipe 1, tout comme à Souffel’. Au WOSB, il a découvert celui de Nationale 2 mais samedi soir, ce sera bien avec le maillot de la Vogesia qu’il essaiera de s’imposer.
Une belle saison 19/20 au WOSB
Cet été, le jeune meneur a choisi de migrer vers les rives de la Bruche : « le projet qu’Holtzheim m’a présenté est intéressant et ambitieux ». Ses deux ans au WOSB, « qui se sont très bien passées et je tiens d’ailleurs à les remercier pour cela », lui ont permis de progresser. Aux côtés de Jérémy Tschamber ou Valentin Correia, il a fait partie de l’équipe « presque parfaite » qui avançait à vive allure vers les Playoffs en 2019/2020 : « Quand je repense à cette année-là, je me dis vraiment que c’est dommage. Des saisons pareilles, nous n’en connaîtront pas beaucoup. Il y a avait une superbe ambiance, une belle alchimie dans le groupe alors ne pas pouvoir aller au bout, c’est frustrant. Nous dominions clairement le championnat ».
Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts mais le WOSB est toujours présent. Deuxième aujourd’hui, le club otterswillerois s’avance avec confiance vers ce derby. Mais Holtzheim doit réagir et pour l’heure, personne encore n’est parvenu à s’imposer chez eux : « un derby, ça se gagne. Qui plus est à domicile où nous voulons maintenir notre dynamique de victoires. Nous avons besoin de gagner et cela apporterait de la confiance ». A l’extérieur, la donne est malheureusement totalement inversée, avec cinq défaites en autant de matchs. Les blessures, tout comme le niveau général du championnat, expliquent en partie l’actuel classement de l’équipe (9e avec 4 victoires et 5 défaites) : « Les blessures, que ce soit la mienne, celle de David (Acker) ou Yohan, ont pesé. Mentalement, c’était difficile d’être de côté et de ne pouvoir rien faire, sachant que je viens à peine de rejoindre l’équipe. Les automatismes et le collectif mettent plus de temps à se créer et cela se ressent sur notre jeu. Ce n’est pas encore fluide mais on progresse. Il ne reste plus qu’à travailler pour que cela se traduise sur le terrain et en résultats positifs ».
La défense pour s’imposer ?
Samedi soir, il faudra être prêt pourtant. Les deux équipes se connaissent, très bien même. Elles se sont affrontées en amical cet été et si, apres Dzenan Kurtic, Mathieu Spitz et Patrice Koenig, Lucas a porté les deux maillots, les protagonistes se rencontrent depuis plusieurs années : « l’aspect défensif sera très important sur cette rencontre. Le WOSB a du talent en attaque et nous, nous nous cherchons encore défensivement. Il faudra être fort dans ce domaine pour pouvoir l’emporter ». La salle, qui devrait faire le plein, sera à coup sûr un réel avantage pour des locaux toujours poussés par un kop, prêt à donner de la voix.
Face à son ancienne formation, « ce qui m’apporte forcément une source de motivation supplémentaire », Lucas affrontera aussi ses amis, Valentin Correia notamment. Alors, plutôt chambrage ou concentration, chacun de son côté, avant la rencontre ? « Il y a un peu plus de chambrage je dirais. Nous parlons de ce match depuis quelques semaines. Sur le terrain, nous mettrons pourtant tout cela de côté pour se concentrer au maximum ». Et lorsque nous lui demandons de choisir entre deux victoires dans le derby et une place en Playoffs en fin d’année, la réponse est simple : « je privilégierai tout de même le résultat final. Mais si nous pouvons prendre les deux, ce sera parfait ».
Ce qui promet donc deux rendez-vous samedi soir. Un à 20h30, pour le coup d’envoi, un second environ deux heures plus tard, pour un peu de chambrage. Que Lucas espère bien de sa part.
Crédit photo : Vogesia Holtzheim