Lucas Mohr, à l’expérience canadienne
Après de longues années à Gries, son club de (presque) toujours, Lucas Mohr étudie aujourd’hui à Montréal où il continue de jouer.
Lui aussi pouvait se vanter pendant longtemps de n’avoir connu qu’un seul maillot au cours de sa carrière. Enfant du club, présent sur les bords des terrains depuis tout petit, il a commencé comme beaucoup en suivant son père, Thierry : « il jouait et entraînait à Gries. Alors, en le suivant, je me suis logiquement dirigé vers le basket ». Et Gries, donc, où il passe plus de dix-huit saisons, des Babys à l’équipe 2 en Nationale 3. Ce virus de la balle orange ne s’est en plus pas limité à lui. Sa sœur, Julie, a elle aussi démarré au BCGO avant de rejoindre Furdenheim il y a quelques années.
Entraîné par Julien Boudeville puis Julien Zoa, qui se sont succédés à la tête de l’équipe réserve, Lucas a connu l’évolution de cette formation presque entièrement composée d’espoirs du club. Avec en point d’orgue, le lancement du centre de formation : « je faisais partie du groupe mais n’étudiais pas au lycée. Je m’entraînais parfois avec eux malgré tout. J’ai le sentiment que le centre est arrivé un peu tard pour moi, ou alors que j’étais un peu vieux à ce moment-là. Néanmoins, endosser ce rôle de grand frère auprès du reste du groupe m’a bien plu. J’ai apprécié pouvoir partager avec les plus jeunes ».
Partager les parquets avec ces modèles d’enfance
C’est cet été qu’il a, pour la première fois, signé une licence ailleurs qu’à Gries. Pour maintenir malgré tous les souvenirs frais, c’est à quelques kilomètres de là qu’il a décidé de poursuivre le basket, à Weitbruch (NM3). Alors, lorsqu’il s’agit de se remémorer le bon vieux temps du BCGO, il en ressort les moments partagés avec ses « idoles » d’enfance : « ce que je retiens de ces 18 ans ? Ce n’est vraiment pas facile de ressortir un moment en particulier. Je retiendrai pourtant la chance d’avoir pu jouer avec des joueurs que j’admirais plus jeune. Tous les samedis soir, je regardais Milos Maksimovic, Hervé Huttel, Gilles Lazarus ou encore Bosko Majstorovic jouer. Alors t’entraîner avec eux plus tard, porter le même maillot qu’eux, ça m’a fait quelque chose. Puis ils m’ont beaucoup appris aussi ».
Aventures nord-américaines
Si aujourd’hui, c’est au Canada que Lucas étudie, il a déjà pu découvrir l’Amérique du Nord auparavant. En 2019, c’est en direction de Syracuse qu’il est parti : « je suis étudiant à l’INSA de Strasbourg, en école d’ingénieurs. Nous devions réaliser un échange scolaire. Lorsque j’ai vu le nom de Syracuse, en tant que basketteur, j’ai tout de suite eu envie d’y aller ». Avec le basket toujours en ligne de mire : « tout le monde joue au basket là-bas, et ce à n’importe quelle heure du jour et quel que soit ton niveau. C’était vraiment cool et avec François-Damien Phalip, qui était au même endroit, nous avons remporté une ligue 3×3 sur le campus ».
Malheureusement, pas de quoi lui ouvrir les portes des Boston Celtics, sa franchise de cœur qu’il espère revoir dans un avenir proche : « pourquoi pas face aux Lakers. Sinon, c’est un match de NFL que je souhaite vraiment voir lorsque je suis ici, au Canada ». Ce deuxième passage en Amérique du Nord a été une décision facile à prendre : « lorsque je suis rentré en France, je me suis très vite dit que je voulais repartir. Le Canada est un bon compromis et me permet en plus de préparer un double diplôme ».
Et le basket dans tout ça ?
Logiquement, la balle orange n’est jamais loin de lui. Depuis peu, il a retrouvé les chemins des parquets au sein d’une ligue amicale de douze équipes : « le basket me manquait. Avec les cours, je n’ai pas trop eu l’occasion de jouer ces derniers temps. J’ai pu rejouer dimanche soir. J’avais un peu d’appréhension au départ mais j’ai été très surpris par le niveau de mon équipe. Il faut dire qu’elle court, que ça shoote beaucoup, ça me rappelle Gries en quelque sorte ». Le dépaysement n’est donc pas si total.
S’il était resté en France, il aurait participé à cette saison de Nationale 3 avec Weitbruch. Le temps d’apprendre à connaître quelques coéquipiers et quelques systèmes du coach Joseph Huffschmitt, il a plié bagages mais continue de suivre les résultats de la Gallia : « j’ai fait la préparation à Weitbruch donc forcément, c’est un peu frustrant de ne pas poursuivre la saison avec eux. Surtout que pour moi, c’était quelque chose de nouveau, de changer de club. Mais je continue de suivre leur saison et les résultats, car quand je rentrerai, c’est là-bas que je reprendrai la saison ». Comme un vrai joueur d’expérience.