Portraits

Chloé Mantelin, « L’état d’esprit du club me convient parfaitement »

La jeune arrière a rejoint la SIG cet été et réalise pour le moment un début de saison intéressant.

Faire du basket son métier, voilà une ambition que Chloé Mantelin (24 ans) cultive depuis toute petite. Elle qui a commencé le basket jeune, « j’avais 5 ou 6 ans lorsque j’ai démarré à Vernosc » s’est très vite prise au jeu de la balle orange. Il faut dire que ses inspirations de jeunesse, Céline Dumerc notamment, poussent fortement à vouloir aller toujours plus haut.

Au-dessus, ce sont les centres de formation. Après un passage de deux ans à Voiron, Chloé intègre le centre des Tangos, à Bourges. Pour commencer à toucher rêve du doigt : « Avec les différentes sélections, l’arrivée au pôle espoirs puis au centre de formation, j’ai eu de plus en plus envie de faire du basket mon métier ». Ensuite, l’Ardéchoise poursuit son cursus de formation en Ligue 2 : « deux ans à Limoges, puis à Charnay avant de rejoindre Reims ».

Travailleuse technique et mental

Ses deux années champenoises s’avèrent compliquées. Avec notamment, l’arrivée de la pandémie dans la vie quotidienne des Français et pour les athlètes de haut niveau, l’arrêt de toutes les compétitions. De longs mois où il est alors important de se retrouver et, en quelque sorte, de se réinventer. Pour Chloé, cela passe par un travail sur l’aspect mental : « depuis le premier confinement, je travaille avec un préparateur mental. Lors de mon passage à Reims, ce n’était pas l’idéal tous les jours. Dans le monde du sport professionnel, le mental est très important. Je me suis alors dit qu’il n’y avait pas de problème à travailler avec un préparateur. Mon agent m’a mis en relation avec lui et cela fonctionne très bien jusqu’à présent. C’est une démarche sur du long terme et je souhaite vraiment continuer à travailler sur cet aspect ».

En parallèle, Chloé poursuit sa progression sur les terrains. 8 passes décisives face au Pôle France, 6 à Reims, son ancien club et 10 face à Toulouse, elle avoue développer depuis peu un jeu de passes qu’elle n’utilisait que trop peu auparavant : « je continue à travailler dur sur les choses que je maîtrise déjà et à les perfectionner. J’essaie aussi d’ajouter de nouvelles pièces, comme par exemple mon jeu de passes ». Avec pour l’heure, un résultat plutôt intéressant (5,6 passes décisives de moyenne).

Strasbourg, l’endroit parfait pour se lancer ?

Cet été, à la fin de son contrat avec Reims, Chloé prend la direction d’Illkirch. Une décision prise rapidement et sans vraiment hésiter : « j’avais besoin de retrouver confiance en moi et de reprendre du plaisir sur le terrain. Quand la SIG s’est positionnée, je me suis tout de suite dit que je voulais venir. J’ai eu écho d’un club simple, familial, avec de vraies valeurs humaines. Les filles qui m’avaient parlé du club m’ont toutes dit que cela allait me plaire ». Et pour le moment, pas sûr qu’elle puisse leur donner tort : « Je me sens super bien ici. L’état d’esprit du club me convient parfaitement. Le groupe, le staff, tout le monde me fait confiance et je m’éclate ici ».

Ambitieuse et avouant qu’évoluer en LFB est une réelle envie pour elle, rejoindre une SIG qui présente encore des objectifs modestes, « un Top 6 serait bien », ne l’effraie pas. Au contraire, « c’est peut-être le bon moment pour moi d’arriver ici. Il y a en quelque sorte moins de pression et je peux jouer plus libéré ». Résultat ? Cinq victoires en cinq rencontres un premier revers, à Mondeville : « je ne m’attendais clairement pas à un tel début de saison. Et je pense que personne d’autre ne nous plaçait aussi haut en début de saison ».

Cette position, les joueuses de Fabien Kaerlé ne l’ont pas volé, loin de là. Reims et Toulouse notamment sont tombées face aux Alsaciennes lors de deux premières journées, avant de confirmer face à La Glacerie et Calais : « nous visions deux victoires lors des trois premières journées. Le groupe vit bien et ne lâche rien. Nous faisons preuve de beaucoup de combativité. Maintenant, il faut continuer ainsi, ne rien lâcher, surtout à domicile devant notre public ».

En parallèle, Chloé poursuit ses études, avec toujours un pied dans le sport, pour devenir coach sportive : « Je suis ce cursus en alternance. Je tiens d’ailleurs à remercier le club qui m’a bien soutenu et aidé dans mes démarches. C’est ce que je cherchais en venant à Strasbourg. Le basket, c’est important mais j’ai aussi besoin de voir autre chose. Aujourd’hui, Je me sens bien dans cette vie-là, même si elle est fatigante (rires) ». Le bon équilibre semble être trouvé dans la capitale alsacienne.