Portraits

Caroline Deroo, « mon rôle à Limoges va me responsabiliser »

Formée à la SIG, Caroline Deroo a depuis connu la Ligue féminine, la LF2 et va découvrir la NF1 avec Limoges pour les deux prochaines saisons.

Que de chemin parcouru depuis ses débuts au BC Eschau, « il fallait canaliser mon énergie débordante lorsque j’étais jeune ». Avec une grande sœur déjà au club, le point de chute était alors tout trouvé. Surtout, bien trouvé. Les années s’enchaînent à Eschau, du Baby-basket aux benjamines. Le moment d’aller voir ailleurs, vers la SIG, puis le pôle espoirs : « ces années sont primordiales pour la formation et le développement humain. Personnellement, elles ont été très positives pour moi ».

De Eschau à la LFB à Nice

De l’est, Caroline prend ensuite la direction du sud-ouest tout d’abord. A sa sortie du pôle, elle intègre le centre de formation de Tarbes : « j’ai été rapidement bien accueillie. Le club m’a fait confiance en me surclassant, ce qui m’a donné des responsabilités supplémentaires. C’était une bonne expérience globale ». Nous sommes en 2014 et l’aventure tarbaise dure deux ans, avec la découverte au passage de la Ligue 2. Ensuite, elle rejoint le sud-est et Nice. Pour compléter sa formation et se tester, pour la première fois, en ligue féminine (11 matchs, 1,9 point de moyenne, 2,2 d’évaluation) : « en quelque sorte, la boucle était bouclée à Tarbes. C’était pour moi la fin d’un cycle et je souhaitais franchir un autre cap, voir ce qui se faisait ailleurs, dans un autre contexte, dans une structure et à un niveau différents. A Nice, j’ai continué à grandir personnellement. Mes entraîneurs ont cru en moi et m’ont donné beaucoup de responsabilités. La LFB est un niveau où il faut être prêt physiquement et techniquement, ce qui n’était pas encore totalement mon cas à ce moment-là, bien que mes apparitions n’étaient pas manquées non plus ».

Sa deuxième saison sur la Promenade des Anglais – 2018/2019, à 20 ans – se passe en LF2 (19 matchs, 1,9 point, 1 rebond de moyenne). Ce niveau, Caroline le connaît parfaitement aujourd’hui puisqu’elle y a passé deux années supplémentaires, à Montbrison : « A la fin de mon cursus de formation, je me suis dirigée vers Montbrison. C’était pour moi une continuité logique après le centre de formation. Le club m’a fait confiance, et j’ai beaucoup progressé dans l’engagement et physiquement. Malheureusement, ma première année s’est achevée prématurément à cause de la COVID. C’est dommage car je trouvais de réelles sensations à ce niveau de compétition. C’est pourquoi j’ai décidé de rempiler pour une deuxième saison, qui en réalité ne s’est pas passée comme je le souhaitais. Néanmoins je ne regrette rien et l’expérience emmagasinée me servira forcément un jour ».

Limoges, le temps des responsabilités

Et ce jour, ce sera peut-être dès maintenant. Nouvelle ville, nouveau projet, nouvelles ambitions. Voilà comment pourrait être décrit le choix de Caroline de rejoindre Limoges en NF1 : « je me suis dirigée vers un projet que je voulais plus humain, plus ouvert, mais surtout plus ambitieux. Le rôle que je vais jouer pendant les deux prochaines années me responsabilisera davantage et me permettra de développer d’autres qualités de mon jeu et de ma personnalité ».

A ce titre, elle se testera vraisemblablement dans un nouveau rôle sur le terrain, plus vers le poste 4. Du changement avec ce qu’elle a connu les deux dernières années où elle jouait ailière et qui nécessitera de se part une nouvelle adaptation, « pour rester performante et évoluer, notamment physiquement et dans mes déplacements ». Ensuite, il sera temps de penser à ses nouveaux objectifs avec Limoges : « collectivement, nous voudrions gagner le plus de matchs et viser la montée en LF2. Personnellement, le groupe est très jeune et je vais donc devoir transmettre mon expérience. Puis, j’espère continuer à me challenger pour tirer ce beau petit monde vers le haut ».

Le tout pour nourrir des envies encore plus grandes : « Mon choix de rejoindre un club de Nationale 1 n’annule en rien mon envie de retrouver le plus haut niveau français. Au contraire, je pense que cela peut me servir à construire autour d’un projet fort, comme celui de mon club à l’heure actuelle ».

Le temps des vraies responsabilités est venu.

Crédit photo : Limoges ABC