Maël Muller, « Gries, j’en ressors énormément de positif »
Après trois ans du côté du BCGO, Maël Muller va découvrir la Nationale 2, au WOSB.
De la Nationale 3 à la Pro B, il y a un fossé. Ou un pas, cela dépend pour qui. A Gries, son club depuis 2018, Maël Muller a connu les deux. Si son temps de jeu s’est avéré très limité en Pro B cette saison (2 matchs joués), il a tout de même pu continuer à apprendre et emmagasiner cette expérience, toujours importante lorsque l’on a 21 ans : « J’ai rejoint Gries en 2018. D’abord avec les espoirs du club en N3, puis j’ai alterné entre la N3 et la Pro. Cette année, il n’y a eu que très peu de matchs en N3, alors je n’ai fait quasiment que des entraînements avec le groupe professionnel ».
A son arrivée, Maël devait être l’un des fers de lance du projet de centre de formation du BCGO. Enfant de la région, il incarnait parfaitement l’état d’esprit de la nouvelle structure du club : « Je suis arrivé lors du démarrage du centre de formation et l’objectif était que je l’intègre. Très vite, le centre est devenu opérationnel ». Intégrer l’équipe professionnelle ne faisait cependant pas encore partie des objectifs.
Cela s’est construit petit à petit, durant les trois belles années de sa carrière griesoise : « Gries, j’en ressors énormément de positif. Je suis arrivé comme un jeune joueur et le groupe professionnel m’a très vite ouvert ses portes, notamment grâce à Ludovic Pouillart. Dès mon arrivée, il ne m’a mis aucune barrière. Il m’encourageait beaucoup et ça m’a aidé à passer un cap qui m’a servi, non seulement à Gries mais aussi pour la suite. Il y a eu des moments difficiles c’est vrai, comme par exemple cette année où il n’y a eu que très peu de matchs en N3, donc ma progression a été limitée. Mais à minima, je pouvais m’entraîner. Malgré tout, je suis très satisfait de ces trois années » .
Le basket, depuis toujours
Aujourd’hui, Maël a donc connu les trois principaux clubs alsaciens. De Souffel’, où il a effectué ses débuts, « j’ai démarré le basket à 7 ans. Enfant, j’étais très actif. J’ai pu tester la gymnastique, le karaté ou la musique, mais c’était la même chose presque à chaque fois. J’y allais deux ou trois mois puis j’arrêtais. Je cherchais un sport collectif, alors, souffelois de naissance, c’est naturellement que j’ai atterri au basket, et je n’ai plus arrêté », il rejoint ensuite l’USA (Union Strasbourg Alsace) pour une année en minimes France. La suite se déroule au centre de formation de la SIG Strasbourg, « durant trois ans avec les cadets ».
Une période où il alterne bien souvent avec les espoirs du club strasbourgeois, bien que la marche pour intégrer le groupe professionnel, ne serait-ce qu’aux entraînements, est encore un peu trop haute : « Ce n’était au final pas simple de laisser un club où tu as passé trois belles années. J’ai dû quitter des amis. Sportivement, je n’avais à Strasbourg pas la possibilité de m’entraîner avec les professionnels. Chose qui était possible, et prévue, à Gries ».
La suite au BCGO, nous la connaissons. Toutefois, nul doute que la COVID a finalement changé quelques plans. En début de saison, le groupe de la Nationale 3 démarre bien sa saison. Quatre matchs, autant de victoires, avant de voir le nouveau confinement stopper la série : « Cela me laisse surtout des regrets de n’avoir pu continuer la saison. Pas seulement par rapport aux résultats de la NM3, mais de ne plus pouvoir côtoyer ce groupe. On s’entendait très bien sur et en dehors des terrains ».
Basket et vie professionnelle
Sa dernière sortie avec la N3 se soldait avec 22 points et une belle victoire face à la SIG. Ensuite, il a vécu la belle remontée du club au classement de la Pro B, tout en ayant très tôt pris la décision de rejoindre la Nationale 2 : « Très honnêtement, je ne sais pas si j’avais la possibilité de poursuivre à Gries, car mon temps de jeu en Pro B était très faible. Très vite, j’ai voulu me diriger vers un projet ou j’aurai des responsabilités. Dès février, j’ai eu des contacts en N2. En y réfléchissant, le choix était facile. Après trois ans en N3, partagés avec le groupe professionnel, je pouvais me diriger vers un niveau supérieur avec la possibilité de m’exprimer sur le terrain ».
Un choix posé et réfléchi qui envoie Maël vers le WOSB, avec un nouveau club à découvrir : « Il n’y pas de joueurs avec qui j’ai déjà pu jouer. Mais j’en connais certains, à travers mon suivi du basket alsacien, comme Arnaud Imhoff, Valentin Correia ou encore Sourata Cissé quand ils jouaient à Souffel’ ». En parallèle, il poursuit également ses études : « Je vais intégrer un master en marketing du sport. J’ai validé ma licence, et il me reste deux ans d’études. Je me laisse encore cette période pour affiner mon projet professionnel. Je verrais ensuite si je pars sur une carrière de basketteur à un bon niveau ou si je reste à un niveau plus moyen, pour privilégier ma carrière professionnelle ».
Mais avant cela, il y aura une saison sportive à disputer. Dans un groupe difficile et plutôt homogène, le WOSB aura à cœur de faire aussi bien que les saisons précédentes. Maël aussi, encore plus après les 18 derniers mois passés presque sans jouer : « Mes ambitions ? Nous verrons cela au début de saison. Il est dur de s’en fixer quand tu n’as pas encore pu poser les pieds sur les parquets. C’est un discours général, mais on vise la meilleure saison possible. Le groupe est bon, donc on veut faire au moins aussi bien que les années précédentes. Pour ma part, je ressens de l’excitation, je n’ai jamais eu aussi hâte de reprendre. Peut-être aussi lié au fait que cette saison, je n’ai pas fait beaucoup de matchs, presque que des entraînements. J’ai bien sûr très envie, comme c’est un niveau supérieur à la NM3, de jouer dans ce championnat ».
Le ton est donné, il ne reste plus qu’à jouer pour Maël.