Julien Zoa, « à Nantes, nous allons tout faire pour bien figurer en championnat »

Après trois ans à Gries, Julien Zoa rejoint Nantes la saison prochaine.
Qu’il semble loin, le temps où Julien découvrait l’Alsace en même temps que la Pro B. Une période où Gries était encore difficile à pointer sur la carte : « Les deux premières semaines, je logeais dans un appart-hôtel à proximité de l’aéroport d’Entzheim. Je faisais les déplacements jusque Gries tous les jours ». Une situation qu’il se remémore aujourd’hui, avec un large sourire. C’est pour dire le chemin parcouru depuis au sein de la grande et verte famille du BCGO : « Lorsque Jean-Claude Roeckel a appris cela, il a pris les choses en mains et m’a aidé pour trouver un logement plus proche de la salle ».
Le club découvrait alors la Pro B, et Julien, la vie dans le Nord de l’Alsace. Sa première saison aux côtés de Ludovic Pouillart, le trio, avec Maxime Bureau, se hisse jusqu’en demi-finale des Playoffs d’accession, mais Rouen a finalement raison des espoirs du BCGO. Il y eut ensuite le lancement du centre de formation, une étape importante pour le club, et la COVID. Si la pandémie a mis fin à la deuxième saison de Julien à Gries, le maintien en poche, elle a également fortement perturbé la troisième. Au-delà des chatouilles hebdomadaires de narines, le bilan sportif à l’issue des premiers mois de compétition est compliqué.
Travail, travail et … travail
Comme à son habitude et celle de son staff, il s’est alors réfugié dans le travail. Hugo Robineau, Brandon Edwards, Kevin Dinal ou Louis Cassier, entre autres, ont pu bénéficier de séances individuelles dispensées par Julien. Puis, il y a eu l’enchaînement des rencontres et des victoires : « Ces trois derniers mois ont été les plus intenses de ma carrière. Cela s’est vraiment ressenti à la fin où nous étions dans le dur. Les déplacements se faisaient en bus scolaire, tous les deux ou trois jours. Mais malgré tout, j’ai aimé cette période. Ce rythme nous a aussi permis de mieux jouer. Nous, coachs, nous aimons avoir des séances d’entraînements pour ajuster, peaufiner les détails. Les joueurs, eux, veulent jouer. Et c’est justement ce qu’ils ont pu faire lors des dernières semaines ».
C’est d’ailleurs lors de cet enchaînement que Julien a pu se rendre compte de l’outil de travail dont il va désormais bénéficier : « Lors de notre match à Nantes, quand je suis rentré à la Trocardière, je me suis dit, quelle belle salle. Surtout que je ne devais initialement pas être présent lors de ce match. J’ai été testé positif à la COVID lors de notre déplacement à Saint-Quentin. Retour en Alsace, puis nouveau test qui s’est avéré négatif. J’ai alors rejoint le groupe à Nantes. Un petit clin d’œil du destin même si à l’époque, il n’y avait pas encore de discussion ».
Celles-ci sont intervenues un peu plus tard, chaque parti respectant et attendant la fin de saison de l’autre pour avancer ensuite plus rapidement. Si la vie de Julien prendra prochainement un nouveau départ sur les bords de la Loire, celle à Gries lui laissera également de nombreux souvenirs : « Avoir la clé de la salle, ça va me manquer. Je pouvais y aller n’importe quand et dans notre relation avec les joueurs, c’était très important. Il y a également la confiance et le côté familial que j’ai ressenti à Gries. Ils m’ont accueilli et je les remercie vraiment ». Sans oublier sa relation avec Ludovic Pouillart : « Ici, j’ai grandi, gagné en maturité. Quand je suis arrivé, j’avais une certaine vision du basket, mais Ludo m’a apporté d’autres choses, d’autres aspects. J’ai dû m’adapter, je suis devenu plus posé, ce qui m’aide à prendre aujourd’hui de meilleures décisions ».
Le beau projet nantais
Dorénavant, son regard se tourne vers Nantes, « un beau club ». Une institution habituée de la Pro B et présente dans la division depuis plus de 20 ans qu’il voudra, de par son travail avec le coach Jean-Baptiste Lecrosnier, continuer à faire avancer : « Signer à Nantes est une aubaine pour moi. Dès les premiers contacts, j’ai senti que Jean-Baptiste m’accordait toute sa confiance. C’est rare de l’obtenir aussi vite, alors même que nous commençons à peine à travailler ensemble. J’ai donc envie de la lui rendre, et ce le plus vite possible. Lui aussi a un parcours atypique, tout en ayant déjà remporté des trophées et disputé des finales, c’est une personne humaine. Une chose est sûre, nous avons de l’ambition dès l’année prochaine et nous ne voudrions pas simplement figurer en Pro B ».
Pour aller jusqu’où ? La question est ouverte, surtout dans un championnat 2021/2022 qui s’annonce ouvert et serré : « Ce sera la guerre (rires). Nancy, Boulazac, Chalon-sur-Saône, Blois et l’ASA bien sûr, autant d’équipes qui seront difficiles à jouer ». Un rendez-vous alsacien qui sera important pour Julien, « encore plus si les joueurs, avant la rencontre, commencent à me chambrer. Je prendrai cela alors personnellement (rires) ».
Les hostilités sont lancées, tout comme sa nouvelle vie.
Crédit photo : Florian Fischer / Fischer.Alsace
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