Fabien Kaerlé (SIG), « continuer notre progression »
Fabien Kaerlé et la SIG vont démarrer une troisième saison consécutive en Ligue 2.
Finir septième, une belle performance pour Fabien, son staff, et les joueuses de la SIG. Un maintien rapidement acquis, une qualification pour des playoffs qui n’ont, malheureusement, pas eu lieu poussent aujourd’hui l’entraîneur alsacien à indiquer que « le bilan de la saison est plutôt positif dans le sens où les objectifs ont été atteints ». Avec un brin de regrets, toutefois : « Nous aurions aimé gagner une place encore, tout en ajoutant l’une ou l’autre victoire. Mais nous sommes, selon moi, à notre place ainsi et lorsque l’on dresse le bilan du championnat, c’est positif ». Sportivement, du moins.
Mentalement, l’exercice qui s’est clôturé il y a quelques semaines a été éprouvant, et certainement pas uniquement pour les joueuses alsaciennes : « Personnellement, j’ai senti cette saison difficile. Alors si c’est le cas pour moi, cela l’est aussi pour les filles. Ce contexte commençait à vraiment trotter dans les têtes des filles en fin de saison. Jouer sans lien, c’est dur. Nous savons bien évidemment que beaucoup de monde suivait l’équipe, l’encourageait, mais quand tu évolues une saison complète sans personne dans la salle, émotionnellement, c’est compliqué à gérer ». D’autant plus lorsque l’on connaît l’ambiance qui peut régner dans le Hall de la Poste les soirs de victoire.
« Garder un noyau dur »
La saison prochaine, on l’espère, permettra de revoir du public dans les gradins de la salle illkirchoise. Par la même occasion, les supporters pourront retrouver certains visages de cette saison, mais aussi apprécier les progrès du groupe : « Il y a une évolution positive de l’équipe depuis maintenant trois ans. Chaque année, nous voulons grimper, étape par étape. Dans le jeu ou au classement, nous progressons, c’est bien. Maintenant, il faut réussir à inscrire le groupe sur la durée. Nous avons dû le renouveler tous les étés jusqu’à présent et notre objectif, pour les prochaines saisons, est de garder un noyau plus consistant ».
Contrairement aux saisons précédentes, le mercato s’est cette année lancé bien plus tôt. Un championnat qui s’arrête en avril et l’absence de playoffs n’ont, pour cette fois, pas changé les règles : « Certaines filles qui nous ont quitté, nous aurions aimé les garder. Je peux par exemple citer Marine ou Victoria. Leur saison a été intéressante et elles étaient bien intégrées dans le club. D’un autre côté, il y a de la fierté de les voir rejoindre des clubs plus huppés. Nous avons donc dû nous retourner et trouver d’autres profils qui pourront toujours permettre d’améliorer l’équipe, notamment sur l’apport du banc et dans la densité de notre raquette. Les profils sont en tout cas un peu différents de ce que l’on avait cette année ». De quoi apporter son lot d’excitation pour la nouvelle saison, même si ce n’est pas uniquement la composition de son groupe qui lui transmet cela : « Impatient, comme avant toute saison. Mais je suis surtout pressé de démarrer un championnat plus normal. Avec du public, un lien social, une buvette après le match. Puis pouvoir aller voir d’autres matchs dans la région, rejouer contre nos voisins. Pour créer une équipe, nous avons besoin de cette cohésion d’ensemble ».
Il sera alors temps de se concentrer sur les nouveaux objectifs du club. Un maintien, clairement, mais aussi une progression, ce qui veut dire aller au-delà du septième rang et décrocher plus de neuf victoires : « mais c’est mon président qui me dira quelles sont nos ambitions. Ensuite, ce sera à moi, à nous, de tout faire pour les atteindre ». Tout cela pour offrir, à nouveau, de belles soirées au Hall de la Poste.
Le point sur les joueuses de la saison 2021/2022
« Avant tout, nous voulions cibler des joueuses qui sont capables de s’imprégner de l’identité club, qui correspondent à nos valeurs et qui peuvent s’intégrer rapidement. Sur le poste 1, nous avions besoin d’une meneuse portée sur l’organisation, sachant bien gérer le jeu. Nous avons eu la chance de signer Imane El Garti. Elle pourra, je pense, pourra nous apporter sa qualité de passe. A l’extérieur, il nous fallait trouver un complément à Louise Dambach, avec du talent offensif, qui peut jouer sur les postes 1,2 et 3. Manuella Hatchi, qui est revancharde et avec un vrai talent, remplit bien ce rôle. Pour remplacer Victoria, c’est Cloé Mantelin qui nous rejoint. Référencée en Ligue 2, elle nous apportera sa connaissance de la division et sa capacité de shoot extérieur. Le retour de Clara Djoko prouve lui que le projet de la SIG devient intéressant. On commence à avoir un retour important des instances fédérales. Elle pourra nous permettre d’avoir une polyvalence, sur les postes 3-4. Amélie Voynet prend aussi un peu de recul et il ne sera pas évident de la remplacer. Pour cela, nous avons ciblé Shelby Saint-Juste. Elle performe depuis plusieurs années dans cette division. En plus de ses qualités offensives dans le jeu près du cercle et en transition, elle nous apportera ses qualités physiques dans la raquette. On pourra ainsi décaler Stephany sur le poste 4, son poste de formation. Elle partagera ce poste avec Nina Seilly, qui évolue positivement, tout comme Emma Peytour. Dernière pierre à cet édifice, nous avons pu convaincre Serena Manala. C’est la plus grande joueuse en activité (2m03), avec de très bonnes mains. Elle sera chez nous pour encore progresser et évoluer. Nous sommes heureux qu’elle ait accepté de nous rejoindre ».
Crédit photo : Lionel Mainas


