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Marjolin Leprêtre, « j’ai confiance pour que cette nouvelle mission fonctionne pleinement »

Toujours à Schirrhein la saison prochaine, Marjolin Leprêtre va démarrer une nouvelle mission en parallèle, à l’AU Schiltigheim.

Ta dernière saison avec Schirrhein a tourné court. Cela te laisse-t-il encore un petit goût de déception ?

Oui, clairement. Nous avions de belles ambitions, surtout au vu du recrutement opéré lors de l’intersaison. En plus, la saison commence bien. Nous battons Geispolsheim, qui était leader la saison auparavant, avec une très belle ambiance dans la salle. La saison s’interrompt alors que nous étions dans le haut du classement pour une fois. Je suis finalement déçu de ne pas avoir pu continuer et de ne pouvoir montrer le nouveau visage de Schirrhein.

Tu as également dû t’adapter au niveau des séances individuelles que tu dispenses avec Basketball Workout ?

Là aussi, c’est vrai, j’ai dû faire preuve d’adaptabilité. Mais j’ai une chance, c’est que c’est une activité supplémentaire pour moi. J’ai pu m’arranger avec les jeunes pour trouver d’autres créneaux, mais l’activité était bien plus réduite. Pendant le confinement, j’ai également suivi une formation certifiante en préparation mentale, ce qui apporte encore un plus aux séances.

Avec toutes les contraintes liées à la pandémie, peux-tu faire travailler et progresser les jeunes de la même manière qu’avant ?

Non, la progression n’est pas du tout pareille. Déjà, ce type de travail est différent de celui en groupe. Quand tu t’entraînes dans les séances individuelles, tu obtiens une vraie plus-value au niveau de ta confiance, de ta répétition et tu es mieux corrigé que sur les exercices en groupe. Mais il manque les duels, comme ceux que tu as en match. Pour pallier à cela et apporter de l’opposition, j’ai décidé de faire les séances avec plusieurs jeunes de même catégorie sur un même créneau.

Pour revenir sur tes projets personnels, tu vas bientôt démarrer une nouvelle aventure à l’AUS ?

Cela fait maintenant 8 ou 9 ans que j’entraîne au Kochersberg BC, mais le club va probablement se rapprocher de Furdenheim. Personnellement, j’étais toujours en contact avec le Président de l’AUS, avec lequel je tiens des rapports d’estime et de confiance. Un lien très fort nous unit. Le projet de l’AUS m’a séduit car il met énormément l’accent sur la formation des jeunes et sur des démarches citoyennes véhiculant des valeurs importantes, comme le vivre ensemble ou le respect. On m’a alors proposé ce poste de directeur sportif et j’ai accepté.

Quelles seront tes premières missions ?

Je devrais tout d’abord adapter la stratégie sportive du club, une sorte de ligne directrice, que les coachs vont devoir respecter pour faire grandir le club. Je vais devoir fédérer, discuter et former les entraîneurs en interne, séniors et jeunes. Chaque joueur au club doit pouvoir trouver une équipe correspondant à ses attentes et où il peut prendre du plaisir. Par exemple, que les meilleurs.es puissent jouer en région et les autres, qui visent plus du loisir, dans des niveaux leur correspondant. Ensuite, nous voulons labelliser notre école de basket car il y a un très bon vivier de jeunes joueurs. Pour les séniors, je m’occuperai du recrutement avec le coach et le président. Chez les filles également, nous voulons développer le club et, à terme, avoir une équipe dans chaque catégorie.

D’ailleurs, je souhaiterais faire passer le message que nous sommes toujours à la recherche d’entraîneurs. Passionnés, positifs, qui s’identifient dans les valeurs du club et de tout âge, ils peuvent me contacter s’ils sont intéressés.

Continueras-tu toujours à jouer ?

Oui, toujours. J’ai donné mon accord à Schirrhein pour une année complémentaire.

Comment comptes-tu faire pour gérer tous ces projets ensemble ?

C’est une question d’organisation. J’assurerai des permanences à la salle à Schiltigheim, puis une forme de télé-travail. Je serai en dialogue constant avec les dirigeants. Le but est d’avoir une équipe de confiance et d’être toujours disponible pour discuter et observer le travail et les équipes. Je ne coacherai pas cette année, on verra l’an prochain, mais je voulais faire un break à ce niveau.

As-tu un souhait, au sein du club, et certaines appréhensions ?

J’aimerais bien passer dans les écoles et pouvoir présenter le club aux élèves. En quelque sorte, que le basket vienne à eux, et pas l’inverse. Avec le Président, la ville, nous voulons remettre cela en place. C’est important, pour le côté sociétal de l’association. Nous souhaitons obtenir le label citoyen par la Fédération.

Pour les appréhensions, non. J’ai encore du mal à voir les difficultés. Peut-être le fait que je sois encore peu connu au club. Il faudra gagner la confiance de chacun, peut-être trouver certains compromis ? Mais il reste du temps encore et j’ai confiance pour que cette nouvelle mission fonctionne pleinement. 

Crédit photo : Laurent Nagel