La SIG Strasbourg en route vers le Trophée du Futur (3/3)
Le Trophée du Futur va démarrer aujourd’hui pour la SIG Strasbourg qui affrontera Orléans. Enfin au complet, les jeunes strasbourgeois font partie des trois favoris avec Cholet et LDLC ASVEL. Une belle occasion pour vous présenter les joueurs de l’effectif d’Alex Hartz.
Après les leaders (Clément Frisch et Lucas Beaufort), puis les soldats du groupe (Joris Wagner, Hugo Minnig et Sydney Hawmmond), nous finissons cette série avec les derniers joueurs de l’effectif.
Les facteurs X :
Luka Bogavac
Ailier monténégrin, né en 2003, fils de Nebojša Bogavac.
Le pyromane
Un talent offensif rare. Avec une confiance en lui insolente de loin et un bras formidable, Luka est capable d’être fiable à la fois en catch-and-shoot, en sortie d’écran ou même de créer son tir en pull-up. Surtout, il peut prendre feu en quelques minutes et changer le cours d’un match. À l’inverse, malgré un physique très intéressant, ses oublis en défense et sa capacité à manger la feuille en oubliant ses coéquipiers peuvent rendre fou n’importe quel entraîneur en deux actions… Souvent nonchalant et avec un caractère tranché, il vit uniquement pour prendre les gros tirs des dernières minutes d’un match serré.
Frustré lors de certains matches d’être dans l’ombre de joueurs plus expérimentés, il force le jeu sur certaines actions. Il a un vrai potentiel pour le haut niveau, d’autant plus s’il fait enfin preuve de plus de concentration en défense. Facteur x par excellence, il est constamment sur courant alternatif. Avec plus de maturité et s’il arrive à être constant dans ses performances, il a un vrai avenir chez les professionnels.
Michael Belle
Ailier anglais, né en 2003.
The British Freak
Plus gros phénomène physique du club, Michael a un corps taillé pour le basketball. Long, mobile, rapide balle en main, avec un buste puissant et des appuis tranchants, c’est un monstre d’un point de vue athlétique. Il est d’ailleurs souvent au-dessus du lot sur cet aspect alors qu’il affronte des joueurs bien plus âgés. Encore fruste tactiquement et avec une vision de jeu à améliorer, il gagne ses minutes en défense, en étant capable de défendre les postes 1 à 4. Offensivement, son tir n’est pas encore stabilisé. Il brille surtout par ses pénétrations, notamment lors des phases de transition. Joueur spectaculaire, il va à coup sûr mettre de gros posters cette semaine.
Malgré ce physique, c’est un joueur timide qui semble avoir besoin d’être constamment poussé par son entraîneur. Il ne semble pas avoir pris conscience de son corps et joue souvent avec le frein à main, se cachant parfois en attaque.
Il aura un vrai rôle lors de ce tournoi : il va souvent défendre sur les leaders offensifs adverses et, s’il élève son niveau en attaque, il posera un casse-tête insoluble aux entraîneurs adverses… Dans les prochaines années, s’il prend confiance, progresse techniquement et tactiquement ce sera un prospect très intriguant, avec un potentiel rare.
Ilan Piétrus
Combo-guard, né en 2005, fils de Florent Piétrus.
L’héritier
Dans l’ombre de Lucas Beaufort et de Joris Wagner, on en vient à oublier que Ilan joue déjà 21 minutes en Espoirs alors qu’il est seulement un premier année Cadets… Un des plus grands potentiels de sa génération, il impressionne de par sa précocité.
Avec un corps déjà assez mature, c’est un défenseur correct. Il a peu de responsabilités en attaque mais a une vraie confiance dans son tir longue distance (8,8 3PA/40MIN pour 30% de réussite). Il est déjà capable de se créer son tir, déclenchant facilement en pull-up. Associé a un bon premier pas et une belle distribution, c’est un attaquant racé, inarrêtable dans ses bons moments. Intelligent, il adapte son jeu en fonction de son partenaire sur la base arrière. Ainsi, il peut jouer off the ball quand il est avec Lucas Beaufort puis il tient la balle quand il est avec Joris Wagner. Surtout, discipliné, c’est un sixième homme très précieux pour le collectif d’Alex Hartz.
Son apport cette semaine sera intéressant à surveiller mais il devrait surtout monter en puissance lors des prochaines saisons pour être un joueur majeur de l’équipe Espoirs de la SIG Strasbourg. S’il confirme, continue de grandir et progresse sur son jeu, c’est même aujourd’hui un des seuls joueurs du centre de formation alsacien à avoir un potentiel de joueur draftable au premier tour pour la NBA.
Gilles Djoko
Intérieur à maturité tardive, né en 2002, avec un potentiel physique hors-norme.
Docteur Jekyll et Mister Hyde
Les bons jours, on peut voir en lui un potentiel NBA. Une Licorne à la sauce Alsacienne : joueur de grande taille, longiligne, avec une gigantesque envergure, tout en étant très mobile sur le parquet. Techniquement, on peut le voir dissuasif proche du cercle par séquences et doté d’un bon tir à mi-distance. Il peut vraiment impressionner et présenter un potentiel affolant.
Cependant, les mauvais jours, on peut voir Gilles perdu tactiquement et se faire manger physiquement dans la peinture par la première personne venue. En attaque, contrairement à ce qu’on peut penser, il est bien plus à l’aise quand il s’éloigne du cercle ce qui est parfois déconcertant. Timide, il peut présenter un langage corporel désastreux de mollesse. Aussi frustrant que attachant, il est impossible de se prononcer aujourd’hui sur son futur tant il demande encore du temps et du travail. Lors du trophée, il risque d’avoir peu de minutes. Jean-Fabrice Dossou, un des intérieurs les plus physiques du championnat, est sur le papier le pire match-up possible pour lui. Est-ce que cela peut être un déclic ?
Les rotations :
Yohann Fansi
Intérieur, né en 2004.
L’homme de l’ombre
La surprise cette saison. Déjà assez mature physiquement pour son âge, il a gagné du temps de jeu suite à la blessure de Sydney Hawmmond et le manque de dureté de Gilles Djoko. Solide, discipliné, mobile, dur sur l’homme, il apporte de bonnes minutes en rotation à Alex Hartz. Mais, ne pouvant pas s’écarter, ayant du mal à poser la balle au sol et n’ayant pas montré une habileté à organiser le jeu, il a un registre assez unidimensionnel : une forte présence aux rebonds des deux côtés du parquet et des coupes pour tenter des finitions proches du cercle.
Vrai joueur d’équipe, il est précieux pour aller au charbon. Il va sûrement jouer quelques minutes pour fatiguer les intérieurs adverses. Aujourd’hui, comme il est peu impliqué en attaque, c’est encore compliqué de se projeter sur son potentiel.
Antoine Ikoli
Intérieur, né en 2003.
La surprise ?
Compliqué de se prononcer sur Antoine Ikoli qui a très peu joué cette saison.
5ème intérieur, même 6ème, puisque Alex Hartz n’hésite pas à faire jouer Hugo Minnig en 4 par séquences, il semble y avoir peu de chances qu’il soit responsabilisé sur ce tournoi. Comme il est en dernière année Cadets, ce plateau sera peut être l’occasion pour lui de se montrer.
Crédit Photo : SIG Strasbourg