Thomas Hanquiez, « trouver un cadre où on ait confiance en moi »
Thomas Hanquiez (2,03 mètres, 19 ans, ailier/ailier-fort), fils d’Olivier Hanquiez, après un passage de quatre ans au centre de formation de la SIG Strasbourg, a décidé de lancer sa carrière professionnelle en début de saison. Nous prenons de ses nouvelles après sa récente signature d’un contrat de pigiste médical au BC Souffelweyersheim.
Pourquoi as-tu commencé par jouer au basket ?
J’ai toujours été attiré par le basket car mon père était basketteur professionnel. Pour autant, il ne m’a jamais forcé à pratiquer ce sport. Par exemple, j’ai commencé par faire du handball, mais c’est le basketball où j’ai le plus accroché. Avant d’intégrer le pôle espoirs d’Alsace, je jouais au sein du club de Ohnheim. Puis, pendant mes deux années Minimes avec le pôle, je jouais à la SIG. Ensuite, j’ai intégré le centre de formation de la SIG Strasbourg. J’ai d’abord joué en Cadets France puis en Espoirs. En fait, au total, j’ai évolué en centre de formation pendant quatre saisons.
Quel est ton profil sur un terrain ?
Il y a encore des discussions sur mon poste car je peux évoluer en tant qu’aillier ou en tant qu’ailier-fort. Personnellement, j’apprécie être le couteau suisse d’une équipe, capable de scorer ou bien d’être en mission défensive selon les matches et les besoins du coach. Le plus dur à mon arrivée au centre de formation c’était de travailler physiquement car à l’époque je n’étais pas très grand pour mon âge. Je jouais sur la base arrière par défaut parce que je n’avais pas la technique pour jouer dans aux positions de meneur ou d’arrière. On savait que j’allais grandir mais j’étais en retard sur tous les aspects. D’autres joueurs avaient le même niveau technique que moi mais étaient bien plus athlétiques, comme Gaël Marmillod ou Maxime Hmaé, par exemple. Pendant toutes ces années, je n’ai jamais eu de pics de croissance. Pendant deux-trois ans, à partir de mes 16ans, je prenais 7-8 centimètres chaque saison. Depuis l’année dernière, je stagne un peu mais je ne sais pas si j’ai atteint ma taille définitive car mon père a continué de grandir jusqu’à très tard et pour l’instant je suis sa courbe de croissance. Je souhaite progresser dans les situations au poste bas. Je pense que je peux beaucoup m’améliorer sur cette phase de jeu ainsi que sur mon dribble.
Est-ce que des entraîneurs t’ont marqués ?
Instinctivement, je dirais Lauriane Dolt. D’un point de vue basket, elle a de très grandes connaissances. En plus, elle est vraiment passionnée et on le sent. La saison dernière, elle a réussi à trouver le bon équilibre au niveau de sa relation avec le groupe. On la respectait beaucoup mais on arrivait aussi à avoir des moments plus détendus avec elle. En plus, j’ai eu une relation assez spéciale avec elle, je sais que j’ai mon caractère, pour autant elle a réussi à me comprendre et à me parler. Abdel Loucif m’a aussi beaucoup aidé durant mes années au centre de formation. Il m’a permis de franchir mes premiers paliers. Il ne m’a pas lâché, c’était très dur avec lui au début, il est connu pour sa discipline, mais avec du recul j’ai beaucoup appris avec lui.
Pourquoi avoir rejoint Dijon ?
Cela faisait déjà quatre ans que j’étais en centre de formation. Le style de vie très stricte commençait à me peser. On ne s’en rend pas compte de l’extérieur mais être en centre de formation cela signifie aussi vivre au jour le jour en internat. Il y a une vraie discipline, on doit respecter des règles bien précises et on a les mêmes restrictions qu’on ait 19 ans ou 15 ans. J’avais besoin de liberté, de découvrir aussi une autre ville… Je jouais avec la majorité de mes coéquipiers depuis très longtemps ! Par exemple, je jouais avec Joris depuis neuf saisons. J’étais dans un certain confort à Strasbourg, dans une équipe très bien huilée. Mes performances pouvaient être un trompe-l’œil. J’avais envie de me mettre en difficulté pour passer un cap. De ce fait, d’un point de vue basket, mais aussi extra basket, j’avais envie de connaître une autre expérience.
J’ai décidé de rejoindre Dijon pendant l’intersaison. Les premiers contacts étaient très bons. Je m’entrainais avec les professionnels et j’ai vite remarqué que le groupe était très fort. J’ai eu du mal à m’adapter aux systèmes et Laurent Legname m’a petit à petit écarté. Je me suis retrouvé de nouveau avec les Espoirs, ce que je voulais éviter en début de saison. En plus, en parallèle, j’ai eu un problème de santé avant le début de la saison, une bactérie au foie, ce qui fait que j’ai joué malade. Sur mes quelques matches je n’étais pas en forme et loin d’être à mon meilleur niveau. À ce stade on a discuté et on était sur la même longueur d’onde : le mieux était qu’on se sépare. Finalement, j’ai terminé mon contrat peu de temps après, fin novembre.
Ensuite, j’ai travaillé de mon côté pendant un mois. J’attendais une opportunité mais la saison s’est arrêtée. Souffelweyersheim m’a proposé d’être sparring partner. C’était une très bonne nouvelle car je cherchais un endroit où je pouvais travailler d’un point de vue basket. C’est un plaisir en plus de travailler avec Stéphane Eberlin. Cela faisait deux mois que je jouais avec eux et Gary Berchel s’est blessé. Ils m’ont proposé une pige médicale comme cela se passait bien avec le groupe et que j’étais déjà bien intégré.
Comment vois-tu ton futur ?
À la prochaine intersaison, je souhaite pouvoir trouver un contrat dans une équipe de Pro B. Cependant, je suis près à aller en NM1 également. Je sais que je ne suis pas au stade de ma carrière où je peux faire le difficile, le plus important c’est que je puisse trouver un cadre où on ait confiance en moi.
Crédit Photo : Basket Club Souffelweyersheim