Felipe Saad, d’un ballon à l’autre

Sa carrière de footballeur a été bien fournie. Après notamment une montée en Ligue 2 et en Ligue 1 avec Strasbourg, Felipe Saad a également profité de cette période pour arpenter les couloirs du Rhénus.

Bon nombre d’entre nous, suiveurs assidus de la SIG Strasbourg, ont dû croiser la silhouette de l’ancien défenseur du Racing au Rhénus. Peut-être même sans savoir qui il était. Avec plus de 200 matchs en France à son actif et quelques titres, comme celui de champion de Ligue 2 ou une coupe de France avec Guingamp, il ne s’est pas contenté de rester dans le giron du football. Également fan de tennis, « plus jeune, j’étais bon dans ce sport également mais à douze ans, j’ai dû faire un choix et celui-ci s’est porté vers le football », Felipe a développé son attrait pour le basket grâce à la NBA, tout d’abord : « Au Brésil, je ne me souviens pas d’avoir regardé un vrai match dans un gymnase. Il y a avait certes un bon club formateur, l’Internacional de Regatas, dont je regardais des bouts de matchs. Mais c’est surtout avec l’arrivée de la NBA sur ESPN que j’ai pu voir mes premiers matchs. Je connaissais toutes les équipes et j’adorais voir des joueurs comme Grant Hill, Jerry Stackhouse, Gary Payton, John Stockton et bien sûr les Chicago Bulls. Mon équipe préférée était pourtant les Detroit Pistons. Et vers les années 95-96 environ, je me rappelle d’avoir reçu un des premiers NBA Live, sur ordinateur. J’ai pu faire quelques voyages aux USA en famille qui ont encore animé cet intérêt. J’ai toujours été un peu décalé du reste – comme au football d’ailleurs – et c’est pour cela que je supporte plus des équipes comme les Pelicans ou les Pistons, plutôt que des valeurs sûres de la ligue ». Voilà pour la partie américaine.

En France depuis 2007, Felipe a posé ses valises à Strasbourg en 2015, au plus fort de la domination des Alsaciens en Pro A. A cette période, la SIG Strasbourg évoluait en Euroleague et c’est d’ailleurs face au Fenerbahce qu’il assista pour la première fois à un match au Rhénus : « J’ai été impressionné par la quantité de supporters turcs dans la salle. Ils ont fait un bruit monstre durant toute la rencontre. Ils avaient aussi un joueur très fort, un barbu, dont j’ai oublié le nom (Gigi Datome, ndlr). Sinon, comme j’emmenais souvent mon fils, je descendais toujours avec lui à la fin du match pour qu’il puisse taper dans la main des joueurs et de la mascotte. Cela le rendait heureux, donc moi aussi. En tout cas, j’ai hâte d’y retourner ».

Consultant foot, et peut-être bientôt basketteur amateur

Aujourd’hui retraité des terrains, Felipe s’est même adonné au basket. Pas de compétition certes, du moins pas encore, mais surtout pour prendre du plaisir et … des shoots : « J’adore jouer au basketball. Encore plus maintenant que j’ai moins besoin de prendre soin de mon corps. Mon style de jeu ? J’ai un penchant pour le shoot, c’est vrai, et suis un peu moins porté vers le contact. Je me suis déjà fait assez mal pendant mes 30 ans de football. J’ai fait un essai dans un club de basket ici en ville. Bien que je me donnais à fond, je recherchais surtout du plaisir. Et on verra par la suite pour de la compétition ».

S’il avoue aller shooter à la Citadelle ou en bas de chez lui, avec son fils, il était également très proche de certains joueurs ou membres du staff de la SIG Strasbourg lors de son passage en Alsace : « J’étais proche de Matt Howard. Nous sommes allés manger ensemble quelques fois et l’impossibilité qu’il puisse être à l’aise dans une chaise au restaurant à cause de sa taille me faisait (vicieusement) rire. Plus sérieusement, c’était une personne très agréable et qui partageait les mêmes valeurs que moi, en tant que sportif aussi. Je m’apercevais qu’il était un coéquipier qui pensait aux autres, qui se sacrifiait pour les rebonds et était assez altruiste. J’ai également discuté quelques fois avec Vincent Collet et nous avons gardé contact. Il aime beaucoup le foot et a toujours des choses très intéressantes à dire. J’étais proche également de son adjoint, Pierre Tavano, et de sa famille ». Sportivement, il avoue aussi avoir été impressionné par différents aspects des basketteurs : « La taille tout d’abord (rires). Ensuite, leur capacité à shooter relâcher. Parfois, je vois des joueurs en difficulté, sans réussite ou fatigués. Et lorsqu’ils ont le ballon en main, ils n’hésitent pas à shooter. Quand j’étais moins bien dans un match, j’essayais de faire le plus simple possible pour ensuite me remettre en confiance. Eux, ils ont cette capacité à ne pas calculer et à continuer à tenter ».

Désormais, Felipe partage son temps entre Strasbourg, « je voulais revenir en Alsace après ma carrière. C’est une terre qui m’a très bien accueilli » et les studios de RMC Sport, comme consultant football. Et à n’en pas douter, il faudra rajouter le Rhénus Sport dès que ce sera à nouveau possible.

Crédit photo : Cyril Gife Photography

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