Marc Kwedi, cap au nord
Passé par les espoirs de la SIG Strasbourg, Marc Kwedi (2m01) va découvrir la saison prochaine le championnat britannique puisqu’il a signé un contrat avec les Glasgow Rocks.
Le bon moment pour prendre son envol. Du haut de ses 23 ans, le jeune intérieur Marc Kwedi s’apprête à rejoindre l’Ecosse et vivre sa première expérience à l’étranger. Formé à Montrouge puis à Charenton, c’est à 17 ans qu’il rejoignait la SIG Strasbourg pour parfaire sa formation au sein du club alsacien. Quatre saisons marquées par une progression constante, jusqu’à la dernière conclue avec 11,6 points et 6,9 rebonds de moyenne et surtout, un rôle majeur au sein de l’effectif des jeunes pousses alsaciennes. Si les résultats étaient visibles sur le terrain, Marc s’est également épanoui en dehors des terrains : « J’ai tout appris à Strasbourg. Même si j’ai été à bonne école auparavant, à Montrouge et Charenton, c’est à la SIG Strasbourg que j’ai énormément progressé et je dois beaucoup aux coachs que j’ai pu côtoyer, Vincent Collet mais surtout Abdel Loucif, Lauriane Dolt et Nebojsa Bogavac ».
A la sortie du centre, Marc prenait la direction de la Charité puis du Havre pour la suite de sa carrière. Deux saisons en Nationale 1 pour s’aguerrir et prendre conscience des exigences du haut niveau. Car si à La Charité, l’objectif était de s’assurer un maintien dans la division, il était tout autre au Havre. Formation habituée aux plus hautes divisions nationales, le jeune intérieur était confronté aux fortes ambitions du club normand. Pourtant, pas de quoi le déstabiliser, lui qui avait pu bénéficier d’un avant-goût lors de ses années à la SIG Strasbourg : « Le Havre, c’est un club qui affiche de réelles ambitions et j’ai dû me mettre dans le rythme immédiatement. La saison à La Charité était quelque peu différente mais ces deux saisons m’ont permis de découvrir et de connaître ce championnat de Nationale 1 ».
Dans un nouveau rôle, « celui d’energizer en sortie de banc, devant apporter de la défense et un impact physique » bien différent de celui qu’il connaissait lors des années strasbourgeoises, Marc a dû s’adapter à ce nouveau statut. D’une trentaine de minutes, son temps de jeu se situait plutôt autour des dix les deux dernières saisons. Un cap souvent délicat à franchir pour les jeunes joueurs, dès lors confrontés au monde professionnel : « Sortir des espoirs où tu jouais beaucoup pour ensuite te retrouver relégué sur le banc en Nationale 1, ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile. J’ai beaucoup pris sur moi au début mais j’ai continué à travailler. A travers mon investissement sur le terrain, je souhaitais montrer que j’étais toujours là, prêt à jouer. J’ai aussi appris à prendre du recul sur certaines situations et je me suis remis en question. Globalement, ces deux dernières saisons m’ont permis de beaucoup progresser mentalement ».
Un enrichissement qui aurait même pu s’avérer plus important si la saison n’avait pas touché à sa fin prématurément. Engagé dans la seconde phase du championnat, poule haute, il restait plusieurs affiches intéressantes à disputer pour Marc et ses coéquipiers. Et l’ancien strasbourgeois l’affirme, « nous avions les moyens de disputer la montée en Pro B. Notre équipe était très solide ». Malheureusement, ces ambitions communes resteront vaines et pour découvrir la Pro B, il devra attendre encore un peu.
Nouveau championnat, nouvelle culture, nouveau tout
Désormais, Marc va prendre la direction de la British Basketball League. Un choix qui pourrait surprendre vu de l’extérieur. Pourtant, le futur joueur des Glasgow Rocks pourrait bien trouver l’environnement parfait pour grandir : « Mon premier critère était de trouver du temps de jeu et à Glasgow, je devrais avoir du temps de jeu. Je me suis déjà entretenu avec le coach (Gareth Murray) et il compte sur moi. Contrairement à la France, la saison là-bas est plus courte mais plus intense. Il faudra donc que je sois prêt tout de suite car le club compte beaucoup sur moi ». Au-delà des parquets, cette histoire marquera également un nouveau choix de vie pour Marc : « Evoluer à l’étranger m’intéresse beaucoup. Découvrir une autre langue et une autre culture seront forcément bénéfiques pour moi. J’ai aussi pu discuter du club avec Hugo Suard, qui évolue au Havre et qui connaît le coach. Il m’en a dit du bien. Tout ceci réuni m’a poussé à accepter ce nouveau défi ».
D’un point de vue sportif, il garde également à l’esprit qu’avec un temps de jeu conséquent, il pourra progresser : « Je veux retrouver un rôle comme celui que j’ai connu avec les espoirs de la SIG Strasbourg. J’ai envie de redevenir important pour l’équipe, c’est ce qui me plaît et c’est le rôle que j’aspire à avoir dans le futur. Mais pour cela, je devrai me donner à 100% et prouver ce dont je suis capable de faire ».
Récemment élu coach de l’année en BBL, Vincent Lavandier (nouvel entraîneur de l’US Avignon-Pontet en Nationale 1) disait de cette ligue qu’elle n’était pas méconnue, mais émergente. Un avis partagé par Marc qui pourrait bien, lui aussi, faire partie des prochains talents émergents de ce championnat avant un éventuel retour en France.
Crédit photo : SIG Strasbourg


