Bruno Cingala-Mata, prochain arrêt la Jeep Elite ?
Avec 9,2 points et 7,5 rebonds de moyenne la saison passée, Bruno Cingala-Mata a réalisé une très bonne année avec le BCGO. Ambitieux et travailleur, il s’est donné les moyens d’atteindre un nouvel objectif, la Jeep Elite. Un championnat qu’il pourrait bien découvrir avec le Boulazac Basket Dordogne dans quelques semaines.
Enfin ! La semaine écoulée a démarré d’une manière différente pour Bruno Cingala-Mata. Direction le Périgord et la banlieue de Périgueux pour l’intérieur de 27 ans qui était toujours à la recherche d’un club pour la saison 2020/2021. Sans toutefois avoir l’assurance de disposer d’un contrat pour le début du prochain exercice, il a pu retrouver ses sensations de basketteur : « Pour le moment, la pige n’est pas encore signée. Nous attendons le retour du diagnostic de la blessure de Jean-Frédéric Morency pour connaitre la durée d’une éventuelle pige. Je vais tout de même profiter du temps ici à Boulazac pour me remettre en forme et retrouver mes sensations car cela fait plusieurs mois que je n’ai pas eu d’oppositions en 5×5. Il est important pour moi de faire la préparation avec le groupe. Une fois que je serai bien remis, bien fondu dans l’effectif, je pourrai penser plus loin. Et puis, comme toute reprise il faut savoir bien se gérer pour ne pas se blesser ».
Car l’attente a été longue pour tous les basketteurs. Depuis mars, plus aucune rencontre officielle n’a été disputée. Alors, les joueurs ont dû s’employer pour faire face à ce manque. Bruno lui s’est réfugié dans le travail, comme bien souvent : « Malgré le manque de basket, l’été s’est bien passé. Je suis plutôt satisfait du travail avec mon préparateur physique, ce qui m’a permis de progresser sur ma puissance musculaire. J’ai mis en place un plan spécial, notamment avec Julien Zoa et je suis retourné m’entraîner à Cholet avec Sylvain Delorme. Je souhaitais gagner en régularité sur mon shoot et perfectionner mon jeu de dribbles et post-up. Cette longue période d’attente m’a permis d’améliorer mon jeu dans sa globalité ». Et surtout, de s’approcher encore un peu plus de son objectif de Jeep Elite. Depuis trois saisons maintenant, Bruno ne cesse de progresser : la Nationale 2 en 2017/2018, la Nationale 1 en 2018/2019 (les deux saisons avec Tours) et la Pro B en 2019/2020. Une trajectoire ascendante depuis trois ans et qui pourrait bien se poursuivre pour la prochaine saison : « C’est vrai, c’est une situation qui me fait sourire même si ça me fait surtout plaisir au final. J’ai toujours rencontré les bonnes personnes, comme Pierre Tavano à Tours. J’avais eu une vraie discussion avec lui qui m’avait fait prendre conscience de mes qualités et il m’avait aussi dit d’être patient. Un joueur qui passe de la N2 à la Jeep Elite directement, ça ne s’était jamais vu ».
Un été de patience
Cette patience, Bruno en a aussi fait preuve cet été, lorsqu’il était dans l’attente d’une opportunité en Jeep Elite. Celle pour laquelle il travaille, tous les jours : « J’ai eu quelques offres mais pas de Jeep Elite. J’ai fait le choix d’attendre que cette opportunité arrive et surtout, je suis resté dans ma bulle pour ne pas écouter les gens, notamment après avoir refusé des offres de clubs de Pro B ». Le tout, sans douter : « Non, je n’ai pas douté. Ceux qui me connaissent savent que je ne fais rien par hasard. J’ai pris ce risque car j’ai confiance en mes capacités et cet été encore, j’ai travaillé dur pour mettre un maximum de chances de mon côté. En plus, c’est une situation que je connaissais déjà, après mes passages à Fos ou au Danemark. La seule différence est que cette fois, c’est moi qui ait choisi d’attendre. C’était donc plus facile à encaisser de ne voir qu’aucune équipe ne se présentait ».
Jusqu’à la proposition de Boulazac qui pourrait bien lui faire découvrir la Jeep Elite. Ainsi, il pourrait réaliser un nouvel objectif personnel et continuer sa route vers le haut niveau européen : « Je vise un certain niveau et pour y arriver, la Jeep Elite est un passage obligé. Mais je devrais être performant, pas juste présent. Je suis quelqu’un d’ambitieux. Maintenant, à moi de montrer que j’ai le niveau pour la Jeep Elite. C’est l’objectif à court terme, ensuite on verra pour la suite. Me projeter à long terme, c’est compliqué alors je préfère me fixer des étapes plus proches, les réussir pour atteindre mon but à long terme ».
Pour y arriver, il compte bien s’appuyer sur ses qualités qui lui ont permis de grimper, un à un, les échelons : « Ma polyvalence et mon jeu post-up ont toujours été mes principales qualités. Je suis grand pour un poste 4 et mobile, donc j’ai pu jouer à l’aile mais je peux aussi dépanner en 5 sur du jeu small-ball. Je vais faire en sorte que cela reste mon point fort, même à haut niveau ». Et il le répète volontiers, intégrer une nouvelle division ne lui fait pas peur, pas plus que d’arriver dans une formation qui ressemble à un nouveau monde pour lui : « J’avais fait une campagne en équipe de France U18 avec Benjamin Séné, mais nous n’étions pas restés en contact après cela. Ce genre de situation, je l’ai aussi connue quand je suis arrivé à Gries. Je ne connaissais personne à part Kevin Dinal avec qui j’avais fait cette même campagne U18 France . J’arrivais en plus avec un statut de joueur d’une division inférieure. Ca a plutôt bien marché alors il n’y a pas de raison que ça ne fonctionne pas ici ».
L’express vers la Jeep Elite, et au-delà, est en marche.
Crédit photo : Franck Kobi / BCGO


