Pierre Meyer, « Avec Saint-Joseph, nous viserons toujours la montée en N3 la saison prochaine »

L’association Saint-Joseph est un des plus importants clubs de basket en Alsace. Avec son président Pierre Meyer, retour sur la saison 2019/2020.

Globalement, quel regard portes-tu sur la saison qui vient de se terminer du côté de Saint-Joseph ?

D’une manière générale, c’est une grande frustration même si nous comprenons que les impératifs sanitaires ont pris le dessus. Le basket manque, et c’est ce que les gens me disent souvent « ça me manque d’être dans une salle, d’avoir le ballon en mains, de jouer avec mes coéquipiers ». Finalement, c’est plus ça qui ressort que les « nous aurions pu être champions ». Par rapport aux résultats sportifs, nous étions encore en course pour la montée en N3, même si sur les trois formations à être dans cette position en prénationale, Saint-‘Jo’ était mathématiquement l’équipe la moins bien classée. Nous avions d’ailleurs un match décisif à disputer à Geispo’. En fonction du résultat, nous continuions à espérer ou alors, c’était totalement terminé. Maintenant, nous allons préparer la saison prochaine et de toutes manières, avec ou sans montées, nous étions troisièmes donc logiquement pas concernés pour une éventuelle accession. L’équipe 2 était elle en tête de Régionale 2 et cet arrêt l’a coupé dans son élan, c’est dommage.

Finalement, cet arrêt prématuré de la saison vous a permis de vous concentrer rapidement sur le prochain exercice ?

Nous nous y mettons plus tôt. Maintenant que nous savons que c’est fini, nous pouvons déjà discuter avec nos joueurs pour savoir ce qu’ils prévoient de faire. Ensuite, nous allons essayer de renforcer les différentes équipes. Après, nous ne pouvons pas faire d’essais car il n’y a plus d’entraînements. Nous nous basons sur des joueurs que l’on connaît et que nous avions déjà ciblés. Dans ce microcosme du basket alsacien, entre le championnat région, la prénat’ ou encore la N3, tout le monde se connaît donc nous contactons certains joueurs, voyons s’ils ont l’intention de bouger ou pas. Mais les choses avanceront vraiment quand les joueurs auront pu faire des essais dans les clubs qui les intéressent.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez quant à cette préparation ?

Elles sont multiples, nous ne savons pas quand nous pourrons reprendre. Les entraînements déjà, mais ensuite les matchs. Peut-être que ce ne sera qu’en 2021, nous n’avons pas de vision claire quant au calendrier. Ni dans quel état nos partenaires vont sortir de cette crise.

Quels seront les objectifs pour la prochaine saison ?

Nous viserons toujours la montée en Nationale 3. Cette année, notre équipe jouait les premiers rôles et cela devrait encore être le cas la saison prochaine. Je vois les recrutements de nos concurrents qui sont très intéressants donc cela devrait à nouveau se jouer entre trois ou quatre équipes. Pour l’équipe deux, l’objectif sera de se maintenir en R2. Ensuite, sur une vision plus club, nous voulons intégrer les jeunes dans nos équipes séniors, que ce soit les juniors ou les cadets région. Tout ne se fait pas sur le recrutement mais également sur la formation. Intégrer et faire jouer les jeunes, c’est important. Sinon, ils ne restent pas au club.

Pour parler de la formation, c’est vraiment un point important au sein du club ?

Dès les catégories les plus basses, nous avons des équipes évoluant en région. Cela attire les jeunes.  Mais pour nous, le plus important c’est de voir arriver des jeunes ayant l’ambition de faire toutes leurs classes dans notre club, pas juste un ou deux ans. Quand nous leur présentons notre projet, il est global. Un jeune joueur qui arrive en benjamins, nous voulons le garder jusqu’en séniors. Ensuite, c’est à nous de proposer à tous nos joueurs une équipe dans laquelle ils peuvent jouer et prendre du plaisir. Et ce, quel que soit leurs niveaux. Cette année, nous avions quatre équipes de minimes garçons. Ce qui permet aux jeunes présents depuis l’école de basket à Saint-Jo’ et qui n’ont pas autant progressé que certains de pouvoir rester au club et de jouer.

Et du côté des féminines ?

Par le passé, Saint-Jo’ a été un vrai club féminin. Aujourd’hui, c’est un peu moins le cas. La saison passée, nous avions 25 équipes, mais seulement 5 de filles. Nous essayons de reconstruire en mettant les moyens sur les catégories jeunes, avec de bons entraîneurs et ainsi espérer obtenir de meilleurs résultats et attirer toujours plus de joueuses. Maintenant, il faut arriver à les garder jusqu’en équipe sénior. Notre équipe première plafonne depuis quelques années en D3 départementale et plutôt que de recruter à ce niveau, nous préférons construire depuis le bas.  

Vous êtes un des plus grands clubs de la région. Comment se passe l’organisation au quotidien ?

Il y a d’un côté les dirigeants, ceux qui gèrent l’administration et s’occupent de prendre les décisions. Nous sommes une douzaine pour cela, dont la moitié sont des jeunes. Ensuite pour l’organisation, nous avons toujours beaucoup de parents qui s’investissent et nous aident. Avec un grand nombre d’entres eux, nous nous connaissons d’ailleurs depuis de nombreuses années, ce qui résulte de la présence de leurs enfants au club depuis de nombreuses saisons. Pour les entraîneurs, nous avons moins de difficultés à en trouver. Ce sont maintenant plutôt les créneaux d’entrainements proposés par la ville qui nous mettent à l’étroit. Les gymnases sont très demandés et si notre développement en termes de licenciés se ralentit, c’est lié à ça. Il y a dix ans, nous nous limitions à 300 licenciés car nous n’avions pas les entraîneurs pour faire plus, aujourd’hui on se limite à 400 car nous n’avons pas les créneaux. La majorité des équipes ne s’entrainent qu’une fois par semaine, ce qui n’est pas assez de notre point de vue. Dans le meilleur des mondes, nous pourrions viser entre 500 et 600 licenciés. A partir de mi-septembre, nous sommes déjà dans l’obligation de refuser du monde.

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