Sophie Clauss, vers de nouveaux horizons ?
La saison 2019-2020 de Sophie Clauss a été … spéciale. Après une année forte avec Furdenheim, elle s’est retrouvée en première ligne face au COVID-19. Le bon moment pour prendre un nouvel envol d’ici peu ?
Il y a encore deux mois, le son des ballons de basket résonnait encore à Furdenheim. C’était avant le début de la crise. Malgré cela, Sophie Clauss devait déjà faire face aux premiers afflux de patients malades. Exerçant en service de réanimation à Strasbourg, elle jonglait encore entre son sport et une activité professionnelle qui devenait de plus en plus prenante : « Personnellement, je vais bien. Cette période n’a pas été de tout repos. Toute la vague est venue d’un coup et ce fut très difficile. Avec les collègues, nous nous soutenions mais bon, c’était dur. Au départ, malgré les premiers cas, les activités continuaient, comme le basket. J’appréciais ces moments car je pouvais m’évader, penser et parler d’autres choses avec mes coéquipières. Voir des amies dans un contexte plus joyeux contrastait avec celui bien plus tendu au travail ».
Pour sa quatrième saison à Furdenheim, Sophie et ses coéquipières ont décroché leur maintien en Nationale 1. Une bonne note pour la joueuse qui a débuté le basket à Duttlenheim, avant de poursuivre à la SIG et Geispo’ : « Le maintien, c’était chaud mais nous l’avons fait. Le chercher sur le terrain aurait été un beau challenge, il restait des matchs importants à disputer ». Depuis son arrivée, elle a vu le club changer et se structurer : « La montée en Nationale 1 a été une bonne chose pour le club qui restait sur une dizaine d’années à l’échelon inférieur. Le club s’est aussi étoffé avec l’arrivée d’un préparateur physique, d’un adjoint pour Guillaume ou encore d’un ostéopathe. Et puis la montée des garçons en Nationale 3 a aussi été une bonne chose ». Durant cette saison, elle a également donné un coup de mains à l’équipe réserve en Nationale 3 lorsqu’elle ne pouvait prendre part aux rencontres de l’équipe première pour des raisons professionnelles : « L’équipe était première de sa poule. Les filles ont réalisé une excellente saison. Quand je les rejoignais, je n’avais pas un rôle spécial. C’était plutôt un coup de pouce pour elles et je leur faisais ainsi bénéficier de mon expérience ».
Finir sur une bonne note
La saison prochaine, Sophie ne devrait pourtant plus la disputer un maillot avec un maillot de « Fufu » sur les épaules. De nouveaux projets, de nouvelles envies, voilà ce à quoi elle aspire pour le moment : « Cela fait plusieurs années que j’allie mon métier, très prenant, et le sport de haut niveau. C’est un rythme compliqué, avec des matchs parfois lointains. J’ai donc fait le choix d’opter pour une disponibilité auprès de mon travail. Voyager, prendre mon temps, j’ai besoin d’une pause ». Sportive dans l’âme – Sophie a pratiqué le judo et la natation plus jeune – elle va garder de très bons souvenirs grâce au basket mais l’envie de découvrir d’autres horizons a mûri dans son esprit depuis maintenant une bonne année : « Je m’approche de la trentaine et le basket devenait plus un vrai loisir pour moi. J’ai envie de m’ouvrir à d’autres sports. Depuis un an, je souhaitais changer quelque chose mais je n’avais pas encore osé. Là, j’ai franchi ce cap ».
Il lui reste désormais à croiser les doigts pour que la situation s’améliore rapidement, pour tout le monde mais aussi pour elle, afin de réaliser un de ses nouveaux objectifs : « Et si ce n’est pas possible dans l’immédiat, je verrai déjà sur quoi me recentrer ». Un nouveau départ sera pris, quoi qu’il arrive.
Crédit photo : Fred Caup


