Stéphane Frentzel, « L’objectif avec Metz sera de monter en Nationale 1 »
La saison prochaine, Stéphane Frentzel (passé par le WOSB) va prendre les rênes de Metz en Nationale 2.
Il est peut-être pour le basket local le plus alsacien des Lorrains. Formé en Alsace, Stéphane Frentzel est originaire de Olsberg. S’il a pu éclore et se former au sein de la sélection bas-rhinoise et du pôle espoirs à Pfulgriesheim, c’est tout d’abord dû au fait que le club de basket de Bitche évolue dans le championnat du Bas-Rhin, et pas celui de la Moselle. Géographiquement, il se trouve plus proche des clubs du nord-ouest de l’Alsace. En démarrant le basket dans son village d’origine, sa taille allait lui permettre deux ans plus tard de franchir les premières étapes de sa carrière. A l’adolescence, il intégrait le centre de formation de la SIG, époque Fred Forte ou encore Jérôme Schmitt. Quand sa carrière professionnelle ne prenait pas en Alsace, il se dirigeait vers les Vosges : « Après ma formation à la SIG, j’ai passé un an à Epinal. C’est ensuite que je me suis dirigé vers le WOSB ». Un choix qui allait en grande partie déterminer la suite de sa carrière.
« J’avais déjà commencé à préparer mes diplômes d’entraîneur lors de mon année à Epinal. Lors de mes années au WOSB, j’ai perfectionné le tout et passé mon BE1 puis mon BE2. Au départ, je ne voulais pas juste une carrière de joueur, je souhaitais avoir une formation parallèle. On m’a ensuite proposé de devenir entraîneur au pôle espoirs à Pfulgriesheim en 2002. Puis, j’ai enchaîné avec deux saisons au SABC (Strasbourg Alsace Basket Club), chez les féminines ». Le dépôt de bilan du club mettait pourtant fin à la collaboration et de nouvelles portes s’ouvraient alors pour Stéphane.
Nikola Antic, la rencontre
Peu de temps après son départ de Strasbourg, Xavier Severin, un agent, lui parle d’une opportunité à Charleville-Mézières en Pro B. Pour sa part, Stéphane évoque l’envie de retrouver le milieu masculin. Le coach du club ardennais était alors Nikola Antic et la relation entre les deux hommes allait durer, sans le savoir à l’époque, plusieurs années. Si au terme des deux saisons à Charleville, l’aventure s’arrêtait sur un nouveau maintien en Pro B (2010), le duo passait ensuite sept ans en Champagne. Une nouvelle étape pour Stéphane : « Tout ceci a été très enrichissant. A notre arrivée, la fusion des deux villes (Châlons-en-Champagne et Reims) venait d’avoir lieu et l’objectif était de rejoindre la Pro A. Nous devions être très organisés, très pointilleux pour faire vivre au mieux cette entente entre les deux clubs et obtenir rapidement des résultats sportifs. Ce n’était pas simple mais tout ceci m’a vraiment fait évoluer ».
Difficile de décrire une relation professionnelle de sept ans mais au vu du parcours de son coach, Stéphane a pu apprendre, beaucoup, pendant cette période : « C’est lui qui m’a fait évoluer. Il a vraiment beaucoup de connaissances dans le basket. Travailler à ses côtés a été tellement enrichissant pour moi ». Et pourtant, l’aventure prenait une nouvelle fois fin en 2017. Le CCRB confiait les rênes de l’équipe première à Cédric Heitz, un autre alsacien en provenance de … Charleville : « Si Nikola ne poursuivait pas l’aventure à Châlons, je ne souhaitais pas continuer en tant qu’assistant. Nous formions un vrai binôme et je n’avais moi aucun intérêt à poursuivre comme assistant ».
Metz, un nouveau défi
Après son passage en Jeep Elite, Stéphane revenait en Lorraine, à Nancy : « Là, je me suis vraiment remis en question. Devais-je essayer de poursuivre dans le monde professionnel, partir aux quatre coins de la France ? Ou alors privilégier le choix familial ? J’ai deux enfants alors j’ai choisi de miser sur ce côté-là. J’ai démarré une nouvelle formation dans l’informatique, jusqu’à ce que Philippe Ory me contacte ».
Et voilà Stéphane de retour dans le basket. En remplacement tout d’abord pour faire face à des obligations privées du coach lorrain avant de le rejoindre définitivement quand ce dernier lui demandait un nouveau coup de mains. S’il ne se ferme aucune porte quant au monde professionnel, « ne jamais dire jamais, et pourquoi pas avec Metz », il a accepté de prendre la tête de l’équipe lorraine l’an prochain, en Nationale 2. Avec des objectifs ambitieux : « Nous voulons rejoindre la Nationale 1 à court-terme ».
Avant cela, il aura l’occasion de faire son retour en Alsace. Le WOSB, son ancien club, et Holtzheim, dirigé par son ami Patrice Koenig, feront office d’adversaires la saison prochaine : « Ce sera vraiment sympa de retourner là-bas. J’ai beaucoup d’amis en Alsace mais je sais que les matchs ici sont toujours compliqués à jouer. Le niveau a vraiment augmenté ».
S’il n’oublie pas le côté convivial qui va entourer ces deux rencontres, il garde également à l’esprit que c’est pour gagner qu’il viendra en Alsace. Le reste attendra la sirène finale.
Crédit photo : Matthieu Henkinet


