David Acker : « Avec KB, nous avons été très malchanceux cette saison »
De retour à Kaysersberg après un premier passage lors de l’exercice 2013-2014, David Acker espérait bien se relancer dans le Haut-Rhin. Entre blessure et prestations prometteuses, l’intérieur de 28 ans qui va rejoindre Holtzheim, revient notamment sur sa dernière saison.
La première phase du championnat venait tout juste de se terminer et « KB » se lançait dans des Playdowns des plus incertains. Pourtant, au-delà des vingt revers enregistrés jusque-là, l’optimisme était à nouveau de mise comme le confirme le pivot : « Je sentais que le maintien devenait à nouveau possible. Nous venions de battre des bonnes équipes et ces succès nous ont donné beaucoup de confiance ». Mais la saison fut longue et ce regain d’optimisme pas toujours présent : « Deux mois avant la fin de la première phase, j’y croyais moins », concède David.
En rejoignant Kaysersberg en début de saison, il espérait bien pouvoir se relancer après une saison à Pont-de-Chéruy en Nationale 2, et ce malgré une montée acquise pour l’échelon supérieur : « J’avais l’envie de retourner en Alsace et me rapprocher de ma famille. Avec Pont-de-Cheruy, c’était une décision commune de ne pas continuer à travailler ensemble. Alors l’opportunité KB s’est présentée et j’ai accepté. Retrouver la Nationale 1 aussi m’a motivé ». Sept ans après son premier passage dans le club haut-rhinois, David retrouvait une maison qu’il connaissait bien. Pourtant, de l’eau avait coulé sous les ponts et Kaysersberg, en Nationale 2 à l’époque, enchaînait sa deuxième saison au sein de la troisième division française. Un temps mis en œuvre pour se structurer et évoluer : « Depuis mon premier passage, le club s’est professionnalisé. Nous étions bien entourés cette année, avec Laurent Bricard qui réalise un excellent travail à la vidéo par exemple ou notre kiné, très présent et qui a été important pour moi. Le coach, Fabien Drago, a également beaucoup mûri dans sa façon de faire. Les installations étaient déjà bonnes en N2, mais là le club a vraiment mis les ingrédients pour réussir ».
Intégré dans un groupe travailleur, composé de joueurs expérimentés et de jeunes prometteurs, David revenait avec l’espoir d’être le plus performant possible et reprendre du plaisir au quotidien. Seulement, tout ne se passait pas comme prévu. Rapidement, il était confronté à une blessure qui le privait de plusieurs mois de compétitions : « J’avais la rage à ce moment-là. D’habitude, je me blessais au niveau des genoux. Là, ça s’est passé bêtement en toute fin d’un entraînement. Je retombe et j’essaie de me retenir avec la main et c’est le poignet qui prend ». Une situation difficile à vivre mais que le pivot a rapidement surmonté pour ne pas sombrer : « Après une semaine pour digérer ce nouveau coup dur, je me suis forcé à passer à autre chose. J’en ai profité pour travailler et renforcer d’autres parties de mon corps. J’ai aussi préparé mon diplôme de préparateur physique. Je ne voulais pas me laisser aller ».
Présent constamment à la salle, pour les entraînements ou les matchs : « je ne manquais jamais une séance, sauf pour un cas majeur », il se voyait malheureusement rejoint par beaucoup de coéquipiers à l’infirmerie. De quoi en grande partie expliquer les difficultés de l’équipe cette saison : « La saison était compliquée et vraiment malchanceuse, avec toutes les blessures que l’effectif a connues. C’était une catastrophe. Pourtant, le niveau m’a plu et j’ai quelques regrets car j’espérais montrer plus. La saison se finit en plus sur une touche peu ordinaire. On se maintient, tant mieux pour nous, mais dans des conditions spéciales. Ce que j’en ressors principalement, c’est qu’il ne faut plus qu’il y ait autant de blessés (rires) ».
Un rebond à Holtzheim
Son retour, David le faisait face au GET Vosges, son ancienne formation. Une défaite finale mais 13 points et 4 rebonds en 27 minutes. De bonne augure pour la suite. Il inscrivait ensuite 15 points lors de la défaite à Avignon avant de se terminer sur une moyenne de 9 points sur les quatre dernières journées, synonymes de trois victoires : « Je suis conscient de mes qualités et à mon retour, j’avais hâte de prouver que le club ne s’était pas trompé en me faisant revenir. Ce match face au GET Vosges m’a mis en confiance même si les rencontres suivantes étaient plus en dents de scie. Mes statistiques finales sur la saison (9 points, 4,8 rebonds, 1 contre, 9 d’évaluation pour 23 minutes de jeu en moyenne) n’étaient pas mauvaises mais j’aurais pu faire mieux ».
David peut maintenant se tourner vers la suite de sa carrière : « Je vais rejoindre Holtzheim l’an prochain. Je connais l’endroit pour y avoir déjà joué et il y a des gens que j’apprécie. Le club sort d’une bonne saison et il se professionnalise. Patrice Koenig m’a rapidement manifesté son intérêt. J’avais aussi l’envi de m’installer autour de Strasbourg. Je vais maintenant pouvoir par exemple acheter un appartement ici et me lancer dans la préparation de l’après basket. Tout réuni a fait que j’ai préféré m’intégrer à ce projet ».
Pour son après-basket, David prépare également ses cartes : « J’étudie pour devenir préparateur physique, avec une préférence pour l’accompagnement individuel. Mais je n’exclue pas d’accompagner un club sportif, par exemple dans leur préparation d’avant saison ». Mais avant de se pencher réellement sur ce sujet, il dispose encore de temps. Avec cette trêve prolongée, il se prépare pour être prêt pour la prochaine saison et enfin prouver l’étendue de son talent.
Crédit photo : KABCA / Steimer