Léa Riehm, à « Fufu » comme dans sa seconde maison
Après avoir découvert la Nationale 2 l’an passé, Léa Riehm a cette saison connu sa première expérience en Nationale 1. Une progression rapide pour celle qui n’a joué que pour un seul club dans sa carrière Furdenheim.
Originaire du village, Léa Riehm démarrait le basket à six ans, à Furdenheim. Plus d’une décennie plus tard, elle porte toujours le même maillot et foule (presque) le même parquet. Une longévité qui prenait forme après avoir vu son frère jouer et qui depuis, ne la quitte plus : « Je joue à Furdenheim depuis longtemps. J’y ai commencé à l’école de basket, jusqu’à l’équipe première. Au départ, c’était surtout pour passer du temps avec mes amis puis à mesure d’avancer au sein des catégories, c’était un objectif que d’arriver en équipe une. Surtout lorsque j’ai joué avec les cadettes et que je m’entraînais parfois avec les séniors ».
Entourée de ses proches et évoluant dans un environnement familial au sein du club, elle grimpait tranquillement tous les échelons sans jamais penser à partir : « J’ai tout ici. Je suis mes études à Strasbourg, j’ai ma famille et je viens de Furdenheim. Je me suis toujours bien senti au club. J’ai ici des bases solides qui ne m’ont jamais donné envie de partir ». Pas à pas, elle grimpait les différents échelons jusqu’à découvrir la saison dernière, la Nationale 2. Si les débuts n’ont pas été aisés « J’ai eu du mal à prendre mes marques », la fin de saison répondait plus aux attentes de la jeune joueuse, la perspective de monter à l’échelon supérieur jouant peut-être en ce sens. Car un an après ses vrais débuts au quatrième niveau français, elle découvrait cette saison la Nationale 1. Un nouveau monde : « J’avoue qu’au départ, j’ai eu de l’appréhension. Aurais-je ma place ou le niveau ? Certains matchs en début de saison ont été compliqués mais sur la deuxième partie, j’arrivais à plus me lâcher et jouer mon vrai jeu ». Rayon objectifs, « Fufu » était programmé pour lutter pour son maintien. Malgré quelques matchs importants lâchés (face au Centre Fédéral notamment), le club gardait toujours son destin entre ses mains avant l’arrêt de la saison.
Un double objectif l’an prochain
Cet évènement imprévu va néanmoins permettre à Furdenheim de rejouer au même niveau l’an prochain avec un objectif similaire, bien que Léa espère l’atteindre d’une manière différente : « Nous étions proches de la zone rouge. Il nous restait deux ou trois rencontres décisives comme Trith que nous avions hâte de jouer. Il y avait de l’enjeu mais nous avions envie de confirmer notre place en Nationale 1. L’an prochain, nous viserons à nouveau le maintien mais aimerions vraiment le chercher sur le terrain en gagnant un maximum de matchs. Obtenir un maintien confortable serait une belle saison ».
Il faudra pourtant être prêt car cette longue interruption donnera certainement aux différentes équipes une envie de performer dès le début, avec une intensité plus forte : « Avec cette longue trêve, les joueuses auront vraiment plus d’envie. C’est en tout cas mon point de vue mais je suis sur qu’il est partagé par les autres membres de l’équipe. Tout le monde va revenir avec de l’envie et il y aura forcément plus d’intensité lors des entraînements et des matchs ».
Individuellement, Léa sera également mieux armée pour son second exercice en N1 : « J’ai vraiment eu plus de responsabilités au cours de la saison. Au début, j’étais la petite jeune qui faisait ses premiers pas à ce niveau. Maintenant, j’ai gagné en maturité, en confiance en moi. A force de jouer ou d’affronter des filles d’expérience, ma lecture du jeu a également progressé. Maintenant, je vais encore devoir travailler plusieurs aspects comme ma percussion, mon dribble ou mon sens du scoring ».
Le basket occupe une place importante dans sa vie. Mais la jeune furdenheimoise ne perd pas de vue son principal objectif, ses études : « J’étais cette année en première année de Master pour devenir professeur d’EPS. L’an prochain, je vais donc démarrer mon Master 2 puis ensuite il y aura le concours pour devenir professeur ». Une double-vie, en quelques sortes, que Léa gère du mieux possible lors des longs déplacements en cours de saison : « J’en profite pour travailler. J’ai toujours mon PC et mes livres avec moi en déplacement. Alors oui, ça nécessite de l’organisation mais j’arrive à les concilier et je peux jouer à un niveau qui me convient ». Avec l’ambition d’aller toquer à la porte du niveau supérieur, la ligue 2 ? « Tu penses toujours à jouer plus haut, monter, etc… Mais j’aimerais d’abord prouver et réussir en Nationale 1. Et je reste concentré sur mes principaux objectifs pour le futur, mon diplôme et mon métier ». Le basket lui, restera une passion.