Patrice Koenig, « Holtzheim, le club qu’il me fallait » (1/2)
La riche carrière de Patrice Koenig l’a emmené du football au banc de la Vogesia Holtzheim. Retour avec lui sur quelques moments marquants de celle-ci. Première partie.
Une enfance baignée… dans le foot
Au basket, j’y suis arrivé tardivement, quand j’étais en seconde en 1991. Le contexte familial était plutôt tourné vers le foot. Mon oncle était dirigeant du Racing en 1979 et j’allais logiquement à la Meinau depuis tout petit avec mon père. Le foot est et restera ma grande passion. J’ai débuté avec mes amis puis ensuite en club, jusqu’à atteindre la sélection départementale. Je jouais avec mes cousins et mon frère, j’étais très exigeant et limite mauvais perdant. Alors si je perdais le dimanche après-midi, la semaine qui suivait à l’école, je ne la vivais pas très bien. J’avais une voire deux têtes de plus que les autres alors je me suis tourné vers le hand, mais j’ai connu plusieurs blessures. Puis, quand j’ai souhaité commencer le basket, j’ai discuté avec mon oncle -le père de Céline Schmitt, ex-SIG– en lui demandant conseil sur le club que je devais rejoindre. C’est ainsi que j’ai démarré le basket à Schaeffersheim. J’étais épanoui dans tous les sports que j’ai pratiqués. Le basket était un nouveau monde pour moi et dès 1992, avec les exploits de la Dream Team à Barcelone, ça a explosé.
Une progression express
J’ai toujours voulu faire d’un sport mon métier. Si le foot fut mon premier amour, j’ai vite compris qu’avec mes qualités (je mesurais déjà deux mètres à cette époque), c’était vers le basket que je devais me tourner. Je me souviens d’ailleurs très bien de mon premier match à Lutterbach. Il y avait le CTS, Azzedine Labouize, qui apprend qu’il y a un jeune de deux mètres, passés sous les radars jusque-là qui va disputer un match là-bas. Il m’a repéré lors de ce match. La rentrée scolaire était déjà faite et malgré cela, j’ai changé de lycée après les vacances de la Toussaint pour intégrer la section sports études du lycée Schweitzer à Mulhouse, le pôle espoir étant là-bas. Dès lors, tout s’est enchaîné : équipe d’Alsace, en février les tests d’entrée à l’INSEP et moins d’un an après avoir démarré le basket, j’étais à l’INSEP.
L’INSEP, la suite du conte de fée
J’ai franchi les étapes à une vitesse folle. A ce moment-là, je ne comprenais pas grand-chose : comme dit auparavant, en moins d’un an de pratique, je me retrouvais avec les meilleurs de ma génération. Il faut dire que tous les sports que j’ai pratiqués avant, que ce soit le foot, le hand, le tennis ou le ski m’ont permis d’avoir une certaine mobilité et dextérité pour le basket, et ce malgré ma taille. A l’INSEP, j’étais rapidement dans mon élément : côtoyer quotidiennement Florian Rousseau, Amélie Mauresmo, Jean Galfione, tous ces grands champions qui ont eu une telle carrière, j’étais comme à Euro Disney. A chaque temps libre, je regardais comment chacun s’entraînait. J’ai joué trois ans à l’INSEP, en N1, sur un poste 3 / 4 comme Tony Kukoc, mon idole. L’été, j’enchaînais avec les Bleus. Tout était extraordinaire.
L’équipe de France militaire
J’ai porté le maillot de l’équipe de France en cadets et juniors, puis avec l’équipe de France militaire. Deux championnats d’Europe et un championnat du monde au total, avec un sacre mondial en 1996. Certainement un de mes tous meilleurs souvenirs. Nous étions la dernière génération avec le service militaire obligatoire. Les basketteurs, nous étions dans la marine et la compétition était géniale : jouer contre les américains, les lituaniens, les italiens, ce sont des superbes souvenirs.
Les meilleurs souvenirs de sa carrière de joueur
Ce titre militaire, bien sûr. Mais il y a aussi la montée de Pro B en Pro A avec la SIG en 1999. Cette année a aussi été marquante. Et je peux encore citer la victoire en coupe de France avec KB face à Châlons-Reims, surtout pour l’histoire qui a suivi, étant donné que j’ai intégré le centre de formation champenois.
(Deuxième partie demain soir, 20h)
Crédit photo : Vogesia Holtzheim / Vincent Wagner
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