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Clarisse Sahun, nouvelle indomptable

Formée à Tarbes sous la houlette d’Alex Hartz, Clarisse Sahun a poursuivi sa jeune carrière à Roanne avant de signer pour l’exercice 2020/2021 à Geispo’.

Originaire de la région, elle démarrait le basket très tôt, dès quatre ans. De Bordères, son village natal en périphérie de Tarbes, elle rejoignait rapidement le club voisin d’Ossun. Quand celui-ci devenait à son tour trop petit, Clarisse intégrait Laloubère pour rejoindre les minimes France avant d’atterrir logiquement à Tarbes et son centre de formation, un an en avance. A seize ans, elle prenait déjà part aux entraînements du groupe professionnel, en plus de suivre son cursus au sein de la filière de formation tarbaise : « Les deux premières années, j’étais essentiellement avec le centre de formation. J’ai pu m’aguerrir en tant que leader et prouver que j’avais le niveau pour intégrer le groupe professionnel, notamment pour les entraînements. Par la suite, quand j’ai pu commencer à travailler avec l’équipe première, j’ai gagné en maturité. J’étais confrontée au professionnalisme au quotidien ».

Malgré quelques entrées en jeu lors de ses dernières années au TGB : « Deux ans après mon arrivée, j’ai disputé mes premières minutes en LFB. Mondeville a d’ailleurs été mon premier match », Clarisse savait que la suite de sa carrière passerait par un départ. Sa décision était alors de partir pour trouver du temps de jeu et un niveau supérieur à la Nationale 2 et le centre de formation. De par cette initiative, elle arrivait à Roanne, club de Nationale 1. Rapidement, elle réussissait à bien s’intégrer à sa nouvelle équipe mais allait traverser une première partie de saison compliquée : « Je me suis vite adaptée. Malheureusement, j’ai eu un kyste au ménisque avant le premier match de championnat, que je n’ai pu disputer. J’étais arrêtée pendant un mois. Je reviens progressivement, et après deux ou trois matchs, je me fais une double entorse de la cheville. La malchance et ma première partie de saison est manquée. Finalement, j’ai pu revenir, étape par étape, et je suis contente de mon évolution et de ma progression sur cette saison en Nationale 1 ».

Une région pas si inconnue que cela

Si cette première année en NF1 s’est arrêtée brutalement, Clarisse pourra poursuivre son apprentissage au même niveau l’an prochain, mais pas dans la même poule : « Je recherchais en club en NF1 et je regardais ce qui se faisait dans cette division. Geispolsheim, je connaissais un petit peu. On m’en a dit des choses bien et j’ai hâte de démarrer la saison ici ».

A Tarbes, la jeune meneuse a eu comme mentor pendant plusieurs années Alex Hartz, aujourd’hui l’adjoint de Patrice Koenig à Holtzheim. Une présence pour la conseiller et, un petit peu, la rassurer : « Ça me rassure, tout ce qu’il a pu me dire sur la région, la ville ou le club. Je l’ai contacté après ma signature ici. Maintenant, j’ai vraiment hâte de rejoindre le club et de démarrer ».

Rayon objectif, Clarisse souhaitera s’affirmer encore un peu plus à son poste de meneuse de jeu pour prétendre d’ici quelques années à un place en Ligue : « C’est vraiment ce dont j’ai envie et je vais tout faire pour y arriver. Je dois m’affirmer, progresser dans ma prise de décision, je suis encore trop altruiste. Il y a des responsabilités fortes à ce poste et je dois les prendre quand celles-ci se présentent à moi ». Collectivement, bien qu’il soit très tôt pour en parler, elle espère « prétendre aux Playoffs. J’ai regardé quelques vidéos de l’équipe. Le niveau m’a l’air homogène alors pourquoi pas. C’est le projet qui m’a été présenté ». Son ancien coach à Tarbes, Alex Hartz, conclut d’ailleurs à son sujet : « Clarisse est une joueuse agressive balle en main avec un certain talent pour le scoring. Elle a également de très bonnes qualités défensives sur la porteuse de balle ».

S’il reste encore quelques semaines (voire mois) avant la reprise du championnat, Clarisse dispose encore de temps pour se préparer à son nouvel environnement.

Crédit photos : Jean-Michel Lareure

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