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Willyams Sako, « Jouer en équipe nationale, c’est une vraie fierté »

Rixheim réalisait une excellente saison en Nationale 3 en occupant une place de leader. Au club depuis quatre saisons, Willyams Sako continue d’y progresser, en évoluant en même temps en équipe nationale de Guinée.

S’il a connu un intermède de deux ans à Nanterre entre 2011 et 2013, Willyams Sako (26 ans, 1m93) a joué l’essentiel de sa carrière à Mulhouse et dans sa banlieue. Ses premiers pas sur un parquet, il les effectuait dès ses six ans. Jusqu’en cadets, il allait porter les couleurs mulhousiennes avant un premier grand départ vers Nanterre, club alors en Pro B mais qui allait connaître une remontée dans l’élite puis un titre de champion de France : « Ces deux années (de 2011 à 2013) ont été une très bonne expérience. J’ai pu voir ce qu’est le monde professionnel. A l’entraînement, nous étions souvent au contact des joueurs de l’équipe première, c’était très enrichissant. Pour ma part, après une première année en cadets France, j’évoluais l’année suivante avec les deux équipes : cadets et espoirs. C’était chargé, beaucoup d’entraînements et deux matchs les week-ends. Mais à cette période, je ne pensais qu’au basket donc c’était une bonne chose. Malheureusement, j’ai été blessé à la fin et j’ai eu du mal à revenir. L’aventure s’est arrêtée comme cela ».

Pour la suite, il revenait logiquement chez lui, à Mulhouse en Nationale 2. Au sein d’un groupe très fort, il connaissait en 2014 la montée en Nationale 1 après un succès face à Berck en finale. S’il participait activement à la promotion, ses minutes sur le parquet par la suite se passaient essentiellement avec l’équipe 2. Pour parfaire sa progression, il décidait finalement de rejoindre Rixheim en 2016.

Depuis quatre saisons maintenant, Willyams porte les couleurs rouge et blanche du CSSL et a grandi, tout comme sa formation : « En arrivant au club, j’étais un joueur très brut mais plein d’énergie, je voulais toujours aller vers le panier. De plus, je me suis fracturé le bras tout de suite après mon arrivée, ce qui m’a empêché de jouer le début de saison avec Rixheim. Mais à force de travail, j’ai pu parfaire mon jeu. J’ai progressé sur mon shoot et dans ma vision du jeu aussi, ce qui me permet aujourd’hui d’afficher une plus large palette ».

Bien intégré dans son club, les quatre premières années passaient rapidement : « Rixheim est un club familial. Tout le monde se connaît et est engagé, c’est agréable de jouer dans un tel club. Au sein de l’équipe, l’ambiance a toujours été très bonne, même avec les différents départs ou arrivées ». Au point de retrouver presque logiquement le club de la banlieue de Mulhouse en tête du championnat de Nationale 3 aujourd’hui : « Notre saison était bonne, nous étions en tête de la poule avec une petite marge en plus. Nous avons connu une série de défaites qui nous a fait mal certes, mais nous ne pouvons pas nous en plaindre. Le bilan reste très bon. Personnellement, je suis content de mes prestations mais j’estime que j’aurais pu faire encore mieux ».

La sélection nationale, fruit de sa progression

Cette envie permanente de vouloir toujours progresser pourrait bien prochainement l’emmener jouer encore plus haut : « J’ai déjà joué en Nationale 2 mais je n’avais pas le temps de jeu espéré. Maintenant, je pense que je pourrais prétendre à plus, mais si je devais accéder à ces niveaux, ce ne serait pas à n’importe quel prix. J’aimerais connaître la N1 aussi, mais quoi qu’il arrive, cela dépendra d’abord du projet proposé. Je ne me fixe pas d’objectifs, je laisse venir les choses à moi et je choisirai en fonction des opportunités ».

Et si son évolution en termes de basketteur ne devait finalement pas l’emmener vers les divisions supérieures, Willyams a intégré depuis trois saisons maintenant l’équipe nationale de Guinée. Une très belle surprise pour lui, presque inespérée même : « Je ne m’imaginais pas un jour rejoindre une sélection nationale. Quand j’étais plus jeune, je pensais bien sûr à l’équipe de France. Mais après mon cursus à Nanterre, c’était fini. Donc quand les représentants de la Guinée m’ont appelé, c’était une belle surprise. Depuis ma première sélection, j’ai un vrai rôle dans l’équipe et un gros temps de jeu. Jouer en équipe nationale, c’est beaucoup de fierté, il n’y a rien de plus puissant. Tu représentes ton pays au plus haut niveau possible dans ton sport. Puis ça m’a donné l’envie de développer le basket en Guinée ».  

Conscient de ses forces, « ma vision du jeu par exemple, créer pour moi ou pour les autres ou encore mon shoot, sur lequel je compte encore beaucoup travailler », Willyams répète ne se fixer aucune limite et viser toujours le plus haut possible. Sportivement ou professionnellement parlant, « j’ai toujours mis un accent important sur les études. Je travaille aujourd’hui en tant qu’acheteur chez GE et je suis également entrepreneur à côté, dans l’investissement et le développement personnel », Willyams sait que le travail paie, toujours.

Crédit photos : FIBA Basketball

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