Arthur Forster, la progression constante
Parti très jeune vers le Canada puis Monaco et Roanne, Arthur Forster est revenu cette saison du côté de Furdenheim pour évoluer avec l’équipe de Nationale 3. Un parcours qui a forgé le jeune alsacien qui espère aujourd’hui faire usage de toutes ses expériences pour s’imposer encore plus haut.
Dès tout petit, le sport prenait une place importante dans la vie d’Arthur. Avec les pieds, d’abord, avant de le voir très vite se diriger vers une discipline lui permettant d’user de ses mains. Un choix qu’il a opéré de lui-même, se rendant rapidement compte que c’est vers le basket qu’il souhaite se tourner, plutôt que le football. A six ans, que ce soit en club à Osthouse, sur les terrains extérieurs ou avec ses amis à l’école, il dribble, s’en va marquer ses premiers paniers et voit la balle orange prendre une vraie place dans sa vie. Au collège, il intègre une section sportive et sa dernière année avec les minimes le voit s’envoler vers la SIG puis le Canada pour une année en High School.
Un choix marquant malgré son jeune âge, 16 ans à l’époque. Débarquer à plusieurs milliers de kilomètres, seul, allait lui réserver une excellente expérience : « Je voulais vivre une expérience hors du commun, ça me faisait rêver. Jouer au basket en Amérique, un rêve de gosse. J’ai rejoint l’académie de Thetford Mines. On s’entraînait très tôt, dès 6h30, avec les cours qui suivaient. A midi, on pouvait à nouveau s’entraîner ou aller à la muscu. Puis les cours encore et vers 17h30, notre dernière séance de la journée. Le rythme des matchs aussi était différent : ce n’était pas un vrai championnat mais plutôt des tournois, au Canada et aux Etats-Unis. Nous partions souvent trois-quatre jours. Beaucoup de déplacements, de voyages et de rêves que tu peux toucher des doigts ».
Durant cette période, il se préparait néanmoins déjà pour la suite : « J’ai entamé des démarches pour intégrer un centre de formation. Dès lors, la proposition de Monaco s’est très vite démarquée et mon choix s’est porté vers l’ASM. Le projet que m’avait présenté Philippe Sudre fut intéressant car il me permettait d’évoluer en U18, mais aussi en espoirs. En parallèle, ils m’ont permis de préparer mon Bac S. J’ai vraiment emmagasiné beaucoup d’expériences. J’ai pu affronter des joueurs plus âgés et plus physiques, ce qui m’a fait beaucoup progresser ». Club phare du championnat de Jeep Elite, Monaco a également permis à Arthur d’avoir un premier avant-goût du monde professionnel : « Tout était organisé autour de nous pour que l’on ne pense qu’au basket, même si le centre de formation était alors en pleine restructuration. On s’entraînait deux fois par jour avec les cours en milieu de journée. On voyageait en train, en avion, avec des déplacements qui duraient parfois huit ou neuf heures. Nous vivions sur un rythme de joueur professionnel ». Sportivement, le jeune Alsacien progressait rapidement, tout comme humainement : « Vivre seul et loin de ta famille te fait forcément grandir et gagner en autonomie ».
Après un an sur le Rocher, il rentrait chez lui et rejoignait pour la première fois le club de Furdenheim, alors en pré-nationale.
Furdenheim, premier passage
Rapidement, les appels du monde professionnel se font à nouveau entendre. Après une saison en Alsace, ce fut cette fois à Roanne qu’Arthur posait ses valises. Un nouveau projet qui lui permettait de toucher d’encore plus près au basket professionnel. Si les matchs du week-end se jouaient avec les espoirs de la Chorale en N3, les sessions d’entraînement s’enchaînaient elles entre la réserve et le groupe professionnel, alors en Pro B. Un projet sportif qui l’avait séduit en amont et l’avait poussé encore une fois à quitter l’Alsace : « Ce projet me convenait parfaitement car il me permettait d’être intégré à l’entraînement avec les pros. Tous les joueurs étaient d’ailleurs toujours très à l’écoute, prêts à nous aider. Et même lorsque l’on évoluait dans notre championnat de N3, tout était fait pour que ce soit dans la continuité du groupe professionnel. Par exemple, nous évoluions avec les mêmes systèmes que l’équipe première ». Au final, Roanne décrochait le titre de champion de Pro B en terminant en tête du championnat. Un souvenir qui marquera pour longtemps Arthur : « C’est mon plus beau souvenir en tant que joueur pour l’instant. Les derniers matchs se jouaient dans une telle atmosphère. Le club était assuré de monter en Jeep Elite et l’ambiance et l’engouement du public à la Halle Vacheresse étaient vraiment forts. Assurément, c’est ce qui m’a le plus marqué à ce jour ».
Retour à Furd’
L’euphorie de la montée passée, Arthur devait à nouveau plier bagages. Mais cette fois, il ne rejoignait pas un nouveau club mais plutôt une formation où il avait déjà pris ses marques, Furdenheim. Promu en Nationale 3 (le même niveau où il évoluait à Roanne), il se doutait le premier objectif du club serait de se maintenir à ce niveau. Pour y arriver, il savait bien que le côté familial et la bonne ambiance qui règne à « Fufu » pouvait vite devenir un élément majeur, ce qui par ailleurs facilitait grandement son intégration. Si la saison ne démarrait pas de la meilleure des manières, « nous avons mis quelques matchs à prendre nos marques. Plusieurs joueurs venaient d’arriver, ce qui fait que l’équipe fut un peu en chantier au début de saison », la suite fut bien meilleure. Le groupe se connaissant de mieux en mieux, les victoires s’enchaînaient dans ce championnat de N3 un peu particulier : « La poule était spéciale, la grande majorité des équipes étant alsaciennes. Tu avais toujours l’impression que c’était un derby, avec des ambiances particulières. En milieu de saison, nous trouvions vraiment nos marques et c’est dommage que la saison ne soit pas allée au bout. Mais globalement, nous manquions de régularité. Capables de grosses performances face aux meilleures équipes, on arrivait à couler dans des rencontres devant être à notre portée ». Néanmoins, l’objectif principal de l’équipe était acquis avec ce maintien et elle pourra donc repartir sur une nouvelle saison en N3.
En parallèle, Arthur va relancer ses études avec un Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport : « Je suis dans l’attente en ce moment car les sélections d’entrée ont été repoussées. J’ai l’envie de me lancer dans une mention activité de la forme qui me permettra de devenir coach sportif. Ça me tient à cœur car j’apprécie ce métier qui est essentiel dans le domaine sportif ».
Sportivement justement, Arthur ne jouera pourtant plus avec « son groupe de potes » qu’il a connu cette année et avec lequel il défendait les couleurs vertes en Nationale 3. Le WOSB, à quelques kilomètres de là, l’accueillera pour qu’il puisse se tester en N2, un niveau au-dessus. Une vraie première pour lui : « Ça sera l’occasion pour moi de me tester face à des joueurs plus forts et plus expérimentés. Je tiens d’ailleurs à remercier François Ladenburger, les dirigeants et le club du WOSB pour m’avoir donné cette chance ».
Et si cette chance, ce n’était pas le WOSB qui venait de la décrocher ?
Crédit photo : Furdenheim Basket
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