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Nicolas Dorez : « Ma plus belle saison »

Originaire d’Obernai, Nicolas Dorez s’est formé au basket loin de son Alsace natale. Aujourd’hui à Dijon où il évolue entre les espoirs et l’équipe professionnelle, il a pris part à la très belle aventure de la JDA lors de cette saison 2019-2020.

Pour commencer, comment-vas-tu et comment vis-tu ce confinement ?

Personnellement, le confinement se passe bien même si c’est forcément long. Je m’occupe comme je peux et j’essaie de rester actif sportivement.

Peux-tu rapidement revenir sur ton parcours basket et ce qui t’a amené aujourd’hui à être à Dijon ?

J’ai commencé le basket à Rosheim, de l’âge de 4 ans jusqu’en benjamins deuxième année. Ensuite, pour des raisons professionnelles liées à mon père, j’ai déménagé dans la région toulousaine. J’ai joué un an en minimes région à Carmaux puis un an en minimes France à Colomiers. Les trois années suivantes, je les ai passé au Pôle France Basket-Ball à l’INSEP. Depuis trois ans maintenant, je suis à la JDA Dijon ou j’alterne entre l’équipe Espoirs et le groupe pro.

Tu as maintenant passé trois saisons avec le groupe pro à Dijon, comment tu te sens là-bas ?

Je me sens super bien à Dijon. Au-delà du fait que ce soit une ville vraiment agréable, le club est dans une très bonne dynamique et continue à bien évoluer. L’équipe pro, comme les espoirs, sont de supers groupes et à chaque match, on se sent vraiment soutenus pas nos supporters.

Depuis trois saisons maintenant, la JDA s’installe dans le haut du tableau de Jeep Elite. Comment expliques-tu cette progression ?

Elle ne peut se traduire que par le travail qui est effectué tous les jours à l’entrainement, il n’y a pas secret. Le coach et son staff arrivent chaque année à souder un groupe et c’est ce qui fait la différence sur le terrain, tous les gars sont heureux de jouer ensemble et ça se ressent vraiment.

La stabilité présentée par le club, avec un coach et des joueurs (Axel Julien, David Holston) qui sont là depuis plusieurs saisons, ça explique aussi votre présence au haut niveau ?

Oui forcement, je pense que cette stabilité amène énormément de confiance et d‘expérience à ce groupe. Le coach a su faire adhérer tout le monde à ses idées de jeu et ça crée un énorme collectif, très performant.

Justement, quelle relation entretiens tu avec ton coach ?

Alors moi c’est spécial car je joue principalement avec l’équipe Espoirs où j’entretiens de bons rapports avec le coach. Après, avec l’équipe pro, c’est différent. Je complète le groupe donc j’ai forcement une relation plus « distante » avec Laurent Legname, mais c’est totalement compréhensible.

Cette saison où vous gagnez la Leaders Cup et êtes en tête du championnat à égalité, c’est vraiment une saison spéciale pour toi ?

Forcément, c’est la plus belle même si elle n’est pas achevée. Cette saison, on remporte la Leaders Cup après un très gros parcours et on est premiers ex-aequo. On ne peut pas demander mieux. Il y a aussi le parcours en BCL où nous étions en lice pour nous qualifier en quarts de finale.

Te concernant, comment juges-tu ton évolution ces dernières saisons ?

Je dirais que j’ai eu une évolution constante. Ces trois années m’ont permis de continuer à me développer, aussi bien physiquement que techniquement. J’ai pu élargir ma palette.

Que te manque-t’il pour réellement intégrer la rotation de l’équipe ?

A ce jour, je pense qu’il me manque encore du physique et de la dureté. Je me sens encore un peu léger pour la Jeep Elite.

Ton avis sur la suite qu’il conviendrait de donner à la saison ?

Il serait plus simple de faire une saison blanche, surtout pour les joueurs. Si on regarde les projets de la LNB pour la saison prochaine, où il y a des propositions de finir les matchs restants et de disputer les 34 autres, c’est énorme. Surtout pour des clubs qui en plus joueront une Coupe d’Europe.

Comment vois-tu la suite de ta carrière ?

C’était ma dernière année de contrat à Dijon et je vais partir. Je souhaiterais trouver un club en pro B ou en N1 pour réellement avoir du temps de jeu.

Un retour en Alsace ?

Evidemment, ce serait même avec grand plaisir même. Mais je ne me fixe pas d’endroits précis pour poursuivre ma carrière, j’irais là où j’aurai des propositions.

Crédit photo : Jules Roche

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