Cédric Bah : « Pas de saison blanche »

Avec Souffel’, il avait décroché le titre de Nationale 1 l’an passé. Cette saison, bien que transféré à Blois, Cédric Bah et son équipe trônaient à nouveau en tête du championnat après 23 journées de championnat, mais pour quelle fin cette fois ?

Avec 10,8 points et 6 rebonds de moyenne avec Souffel’, Cédric Bah rejoignait cet été Blois, formation solidement installée en Pro B. Une étape dans la carrière de ce poste 4, international ivoirien et formé à la SIG. Jusqu’au mois de mars, ce choix ressemblait fortement à la meilleure décision possible pour lui. Pourtant, comme en 2018 et le titre de champion décroché par l’ADA, l’extra-sportif refaisait surface et pourrait bien encore une fois ternir la saison de la meilleure équipe du championnat. Confiné chez lui, en campagne, avec sa famille et de l’espace pour garder la forme, Cédric attend les décisions finales des instances dirigeantes quant à la suite et fin à donner à cette saison 2019/2020. Pendant ce temps, il s’occupe : « J’essaie de toucher à tout, je ne veux pas de routine car j’ai peur de vite m’en lasser. Je lis, je regarde des séries, je fais du sport suivant ma motivation ».

Les peurs du passé

Une situation un peu paradoxale, mais le joueur de 26 ans, comme beaucoup, s’attendait à la décision de suspendre les compétitions : « Je m’y attendais, ce n’est pas une réelle surprise ». Alors que la prise de décision finale de la LNB devrait se faire avant la fin de ce mois d’avril, Cédric ne préfère pas trop y penser : « Parmi les choix proposés par la Ligue, je n’ai pas vraiment d’avis sur la question. C’est complexe et nous ne sommes pas habitués à ce type de situations. J’essaie de ne pas penser à tout cela, nous verrons bien ».

A Blois peut-être plus qu’ailleurs, cette décision est attendue avec impatience. En 2018, faute de centre de formation agrée, Blois n’avait pu monter. Cédric n’était pas encore au club mais le sujet reste encore très présent dans les discussions, en interne : « Bien avant la crise, dès que le sujet pouvait être abordé, il l’était. Tu sens que c’est quelque chose qui marque encore les gens qui étaient déjà présents au club. Ils te partagent volontiers toute la joie et le bonheur qui ont suivi leurs réussites sportives, puis la tristesse après la décision leur interdisant de monter. Déjà nous, en ce moment, de ne pas savoir si on peut monter c’est dur mais pour ceux qui vivent ça deux fois en trois ans, je n’ose imaginer ». Alors quand il faut aborder le sujet d’une saison blanche, Cédric rejoint l’avis de tout son club en affirmant que ce n’est pas une option : « Je ne veux pas de saison blanche. Si je n’étais pas de cet avis, c’est que je ne suis pas normal, surtout quand on voit la saison qu’on réalise. Tous les joueurs, même ceux qui jouent moins, se sont donnés à fond et battus tous les jours pour arriver au point où nous sommes.  Ce serait comme nous dire, vous avez fait du bon boulot les gars, mais ça ne sert à rien au final. C’est inconcevable ».

Sa saison la plus aboutie en Pro B

Après deux précédents exercices en Pro B, à Souffel’ (déjà) et Vichy-Clermont, « deux saisons où je n’ai pas beaucoup joué, voir même pas du tout », Cédric était retourné au WOSB, en N2, puis au BCS l’année d’après. Un recul qui lui a permis de remonter les échelons et de participer à la préparation de la Coupe du Monde 2019 en Chine avec la sélection ivoirienne. Avec Blois, son année a également été enrichissante pour lui : « Mon intégration ici s’est bien passée, le coach me fait confiance et j’essaye de lui rendre sur le terrain, en ne le décevant pas. Le groupe est cool, vit bien et se trouve clairement dans la continuité de ce que j’ai connu à Souffel’. Après la préparation au Mondial, je suis rentré un peu fatigué, ce qui m’a empêché d’être à 100% dès le début de la saison et que m’a fait connaître quelques pépins physiques ».

Encore sous contrat à Blois l’an prochain, il était aligné en moyenne 15 minutes par match, pour 5,1 points et 3,2 rebonds de moyenne, avec un vrai rôle à jouer dans cette machine à gagner qu’était l’ADA Blois : « Au fur et à mesure que la saison avançait et qu’on gagnait les matchs, nous prenions conscience du potentiel de l’équipe. Tout se passait bien, tout le monde jouait avec le même objectif en tête. Et logiquement, l’ambition s’installait mais sans prendre la grosse tête. Nous savions ce que nous devions faire pour gagner les matchs ».

Malheureusement, la saison ne s’est pas terminée comme souhaitée d’un point de vue sportif. Espérons que cette fois, la prochaine page de l’histoire entre l’ADA et Cédric s’écrive ailleurs qu’en Pro B.

Crédit photos : Myriam Vogel

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